Eco work-camp

Un des buts de notre voyage est de rencontrer les populations locales, afin de vivre auprès de celles-ci et ainsi mieux comprendre leurs modes de vie, leurs cultures, leurs us et coutumes, … Une des manières pour atteindre ce but que nous nous sommes fixé est selon nous de passer par le volontariat local car nous pensons que c’est une façon plus participative de voyager et c’est ce que nous recherchons. Nous avons opté pour un projet de volontariat international (comprenez projet local sur base d’un échange international) que nous avons sélectionné parmi tant d’autre qu’offre l’ASBL et association de jeunesse Service Volontaire International (SVI) basé en Belgique.

Philippe

Marieke

Avant de vous exposer le déroulement de notre séjour, parlons un peu de l’association qui nous accueille. L’association Global Initiative for Exchange and Development (GIED) est basé dans l’archipel des Visayas sur l‘ile de Cebu aux Philippines. GIED est une organisation non-gouvernementale sans but lucratif dont les objectifs se concentrent sur des problèmes sociaux tel que l’éducation, la santé, l’environnement, les engagements culturels et le développement des communautés. GIED est un des partenaires du SVI ici aux Philippines, vous l’aviez surement déjà compris. Nous passerons ces deux semaines de volontariat dans la commune de Argao toujours sur l’ile de Cebu. C’est une première pour le GIED et Léa notre super coordinatrice

Coordinatrice GEID,

Léa

Au travers de cet article nous allons vous relater les deux semaines que nous avons passé ici, nous allons vous décrire les ateliers, les moments passés telle une histoire. L’idée étant par ce petit article de vous apporter une vision de ce que pourrait être un volontariat, retrouver dans le même esprit le reportage photos, photos qui ont été faite dans cet esprit de reportage mettant en avant autant les moments de détende et de partage que les moments de travail, de réflexion mais aussi les difficultés rencontrées en lien avec le thématique de ce work-camp. Bien sûr et j’insiste, chaque Volontariat International (VI) a ces particularités, par le simple fait, du lieu, du moment, de la thématique mais aussi de ces participants, nous y reviendrons plus tard. La thématique principale de ce work-camp est la gestion du tri des déchets au niveau du barangay (quartier, commune, mairie) de Canbanua. Cette problématique, actuelle, nous amène à un tas de réflexion, je vous laisse découvrir ceci au fil de cet article. Retrouvez aussi un autre article qui traite du sujet de la pollution de manière plus générale, la pollution au travers du prisme culturel.

Les filtres changent la photo, changent la vision !

Précision administrative

Un barangay est la plus petite entité administrative des Philippines. Elle a la taille d’un quartier, d’un district ou d’un petit village. Elle n’a pas d’égal à ma connaissance dans nos pays (BE-FR-SW). Un barangay dépend d’une municipalité qui elle serait comparativement à nos pays BE- SW – FR, une commune, une mairie.

Ex : Nous sommes dans la municipalité de Argao et somme reçue par le barangay/quartier Canbanua.
Le représentant élu d’un barangay est un capitaine. Le représentant élu de la municipalité est un président il est légale d’un bourgmestre, d’un maire ou d’un président de commune dans nos pays, le capitaine de barangay est l‘équivalent mais à l’échèle d’un quartier si je puis dire ainsi.

Le but de ce camp de travail (work-camp) sera de faire un échange avec le barangay Canbanua sur sa problématique du tri des déchets, il faut rester honnête en si peu de temps nous avons appris bien plus que l’on a réellement aidé. Car au final, avant de pouvoir aider il faut comprendre une problématique et savoir en quoi notre aide pourrait éventuellement être utile et puis le but réel d’un VI est-il vraiment d’apporter son aide, ou plus de participer à un échange ? Le déroulement du camp se fait en deux parties distinctes, la première avec pas mal de temps de réflexions et d’explications sur la problématique et en seconde partie en mettant la main à la pâte d’une manière original et sympathique. Et oui en effet notre camp est divisé en deux parties pour une raison très simple et très festive qui nous a permis de voir et comprendre pas mal de choses sur la culture locale en contact direct avec des familles mais je vous laisse découvrir ceci ci-dessous.

Je vous offre cet hibiscus qui symbolise l’ouverture, l’échange, la nature, sur base de la citation de George-Bernard-Shaw, (légèrement modifier pour l’occasion pomme/hibiscus) : « Si tu as un hibiscus, que j’ai un hibiscus, et que l’on échange nos hibiscus, nous aurons chacun un hibiscus. Mais si tu as une idée, que j’ai une idée, et que l’on échange nos idées, nous aurons chacun deux idées. »

Instant definition

Histoire d’être claire je vous définis dans cet encadré le concept de volontariat international. Ceci aussi afin de faire une différence claire entre mission humanitaire et volontariat international car on s’est rendu compte qu’il y a souvent des amalgames qui malheureusement profite à certain au détriment des plus démunis (volontourisme) sur ce point.
Une définition claire du mot volontariat est difficile car elle dépend du pays, de la langue, du contexte dans lequel on utilise ce mot, nous avons mis ceci clairement en évidence dans le travail d’interview réalisé tout au long de cette première partie du voyage. Par contre je peux très clairement vous définir le concept dans lequel UNE AUTRE VISION, SVI, le GIED et bien d’autres associations conçoivent ce qu’est le volontariat international.

Un volontaire international se définit par le fait qu’une personne libre de ces choix et de manière non lucrative (un volontaire), va dans un autre pays via une association de son pays, dans un but d’échange, de rencontre, de partage, de promotion de la culture, de participer à un projet auprès d’une association non commerciale/non lucrative de structure local reconnue comme telles par les autorités du dit pays. Le volontaire participe à un projet, un camp de travail, un camp de construction (sens philosophique du mot) dans le but de partager, échanger, apprendre. Ce volontaire sera amené à apporter son aide à la construction de ce même projet dans un but défini au préalable.
Contrairement à de l’humanitaire, le volontaire ne part pas avec des compétences ou un savoir spécifique dans le but d’aider avec ses compétences, même si ses compétences et savoirs personnelles peuvent être un atout lors d’un volontariat.
Un projet de volontariat est donc bien différent d’un projet humanitaire car pour un projet humanitaire c’est bien vos compétences ou votre savoir personnel qui est demandé de manière urgente pour faire face à une situation spécifique.
Inopportunément certaines organisations appellent aux volontaires lors de catastrophes naturelles afin d’inciter les jeunes à venir apporter leur aide, ceci aide à créer je pense cet amalgame et ceci en jouent sur la bonne foi des gens et bien sûr pour un bénéfice clairement lucratif pour cet organisme. Selon moi il faut se méfier de cette « pub » car les volontaires n’ont pas les compétences requises pour venir en aide en situation d’urgence, en situation humanitaire.
Ex : demande de volontaires en masse lors de la catastrophe au Népal (absolument pas approprié).
Pour exemple, afin que cela soit plus clair. Lors d’une catastrophe naturelle, tel un cyclone, un tsunami, une famine, un tremblement de terre où la population a été fortement touché et les structures publiques aussi. On aura besoin de personnels médicales pour apporter assistance et soins à la population ; on aura besoin d’ingénieur dans l’aménagement du territoire, dans le traitement d’eau, de maitre-chien spécialisé dans la recherche dans les décombres ou encore de médecin légiste et service attenant à l’identification des corps, … Ceci c’est de l’humanitaire car il y a une notion d’urgence qui demande des compétences spécifiques deux notions que vous ne retrouvez absolument pas dans le volontariat international.

Une autre différence qu’il est bon de faire c’est avec le développent durable qui apporte bien d’autre notion, telle que compétence, développement et la durabilité. Et enfin il ne faut pas confondre non plus avec un projet plus personnel comme par exemple apporter des crayons de couleur qu’on a récolté au travers de différents événements. J’espère par ce petit encadré vous avoir éclairé si toute fois il le fallait sur ces différences qui peuvent sembler anodine mais qui ont un impact (tenant et aboutissement) bien diffèrent.