Melaka ou Malacca

La ville de Melaka ou Malacca se trouve au Sud-Ouest de Kuala Lumpur, elle est la capitale de l’état du même nom. Cette ville n’est qu’à 1h ou 2h (dépend du trafic) en bus de KL, ce qui en fait un lieu très apprécié des citadins et une destination privilégié pour une escapade le week-end. Mais son patrimoine amène aussi des touristes de partout dans le monde, en effet une partie de la ville de Melaka est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, car son histoire particulière lui amène une architecture unique dans ce coin du monde.

Instant historique :

L’histoire de la Malaisie au travers des colonisations de Melaka :

Vers 1400 après JC, un prince de Palembang fonde le royaume de Malacca. Ce royaume à plusieurs atouts majeurs, sa position d’abord stratégique car il est la porte d’entrée qui sépare le golfe du Bengale et la mer de chine par son détroit du même nom et de par ce fait se crée un autre atout majeur le plus grand port de Malaisie. Le prince se convertit à l’islam et entreprend de conquérir le reste de la péninsule, Malacca prospèrera et étendra son territoire sous ce règne jusqu’en 1511

Au début de 16e siècle le commerce extérieur constituait le revenu principal du sultanat de Malacca. Les taxes douanières représentaient 90 % des revenus du sultanat. Les sultans prenaient part aussi au commerce : ils possédaient des bateaux qui faisaient le va-et-vient entre Malacca et la côte indienne du golfe du Bengale.

Vers 1500, Malacca était un des points stratégiques du commerce maritime asiatique, par ses liens avec la Chine et avec l’Indonésie orientale et aussi l’Inde, le golfe Persique et la mer Rouge.

Part sa position stratégique en plein milieu du détroit de Malacca l’état détient une position, une place stratégique qui sera au fils du temps convoité par beaucoup, ce qui explique en grande partie son rôle si important dans l’histoire de la Malaisie.

En août 1511, Afonso de Albuquerque conquiert la ville y construit une forteresse en expulsant le Sultan Mahmud Shah. Les Portugais de Malacca survivent à des combats incessants avec Johor Aceh (aussi appelé Achin), à Sumatra, et d’autres États alliés. Les Portugais se firent au fils du temps des alliés au sein de la communauté marchande de la ville : des Tamouls, ou des Kélings (marchant indonésien), marchands renommés.

C’est par l’intermédiaire des Kélings, qu’Albuquerque et son représentant à Malacca, cherchèrent à établir des contacts dans d’autres lieux du littoral du golfe de Bengale, dans les îles de l’Asie du Sud-Est et en Extrême-Orient. Des bateaux se rendirent à Martaban en Birmanie, à Pulicat au sud-est de l’Inde, aux Moluques… De ces expéditions, naquit peu à peu le système des carreiras (routes maritimes du commerce de la royauté) reliant les ports asiatiques comme Pulicat et Malacca, ou Malacca et Chittagong (au Bengale). Malacca restera durant 130 ans sous domination portugaise.

Mais, dès 1619, une autre puissance coloniale, les Pays-Bas, dispute la Malaisie aux Portugais. La Compagnie hollandaise des Indes orientales, basée à Batavia (aujourd’hui Jakarta), intercepte le commerce portugais. En 1641 elle tombera finalement sous le contrôle des Pays-Bas. Hollandais qui deviennent la puissance coloniale dominante au cours des deux siècles suivants. Comme leurs prédécesseurs portugais, les Hollandais soutiennent de nombreuses guerres avec les royaumes voisins ; ils étendent cependant leur influence à certaines parties du Johor, tandis que les royaumes malais du nord, Perlis, Kedah, Kelantan et Trengganu passent sous influence siamoise.

Ensuite en 1824 elle devient propriété britannique, comme tout le reste de la péninsule Malaise. Elle n’est redevenue malaise qu’au moment de l’indépendance, en 1957.

En lisant ceci on trouve une des origines de la multi culturalité de la Malaisie que ce soit par les voyageurs empruntant le détroit, les commerçants venus du monde entier s’arrêtant dans le plus grand port du pays, ou enfin les colonisations successives, ce tout a laissé des traces à jamais écrite, … On comprend aussi ce statut d’état si important aux yeux des indigènes de chaque état de Malaisie mais je vous parle de ça ICI

Figure 1 (illustration) Photo prise au musée national de Malaisie à Kula-Lumpur

En se baladant on prend la mesure de cette architecture particulière qui donne à la ville un charme certain. La rivière de Malacca entrecoupe la ville, il est très agréable de se promener sur les berges que ce soit à pieds ou à vélo ou même en péniche. Vous y trouvez de nombreux restaurant dans un mélange typique de la Malaise, c’est à dire une alimentation au reflet de la multi-culturalité local accentué par l’histoire coloniale de Melaka. Vous y retrouverez aussi des auberges, hôtel dont la vue donne sur ce cours d’eau, il est apaisant de se poser sur une de ces nombreuses terrasses et ainsi y regarder l’eau s’y écouler tel le temps qui passe.

Je vous invite à vous balader le long de ces rives car les façades des maisons sont admirablement décorées ce qui leurs donnent un charme unique. Vous passez d’une rive à l’autre grâce à des ponts piétons, le week-end principalement vous pouvez y voir des petits marchés d’artisanats ainsi que des petits concerts. Nous y resterons 7 jours nous trouvons l’endroit très paisible et reposant.

La ville est attractive pour son patrimoine historique avec ses différents quartiers dont l’architecture est ancienne. Vous avez les bâtiments rouges qui sont décrit comme étant le « Dutch » quartier, non loin de la vous avez une rue réputée la Jonker Walk qui est la rue du quartier chinois. Cette artère prend vie, du vendredi au dimanche, car à lieu tous les week-ends le « night market ». C’est un mélange entre nourriture locale, souvenirs, babioles en tous genres et vêtements. Vous y trouverez peut-être votre bonheur. Et puis si vous n’êtes pas ici un week-end pas de souci il y a déjà pas mal de chose ouverte toute la semaine. Nous avions un peu louper le coche du lancement du nouvel an chinois sur l’ile de Bornéo et bien ici nous n’avons pas raté le dernier jour ce qui nous a amener pas mal de décors dans les rue mais aussi des shows devant les diverses temples que compte la ville et pas mal de photos.

La ville n’est pas très étendue et tous les lieux de visites sont facilement accessible à pieds, il est vrai que l’on fait vite le tour c’est probablement pour cela que la plupart des guides touristiques vous disent d’y rester maximum trois jours pourtant, nous en sept on ne s’est pas ennuyé, entre les mosquées, les temples, les musées, les balades, les restos et le repos on a pas vu le temps passer.

Une petite question nous reste cependant, est-ce le passé de la colonie hollandaise qui a fait son effet, à moins que ce soit juste le dénivelé propice qui est assez identique au plat pays ˆˆ ?! En tous cas, vous verrez des cyclistes partout vous pouvez d’ailleurs, et c’est un bon moyen de visiter le coin, louer des vélos, tandem ou encore triplette que ce soit traditionnel ou électrique vous trouverez un modèle qui vous correspondra. En tous cas nous on a bien aimé.

Vous pouvez aussi vous faire conduire avec des tricycles customisés au rythme de la music que ce soit par les basses de la techno, le rythme du reggae, …. Le tout au couleur d’hello kitty, Spiderman, la reine des neiges ou Pokémon le guide vous amènera là ou vous lui demandez, et ça donne une ambiance à la ville bien à elle.

Il n’y a pas de réelle plage à Melaka, qui est juste à côté de la mer (5 à 10 minute à vélo) et les touristes ne viennent pas pour cela mais son petit banc de sable, qui est en train de se créer et invitera probablement à se promener dessus. C’est un énorme projet d’aménagement avec un nouveau Melaka.

Vous trouvez pas mal de reconstruction historique plus ou moins fidèle, la ville ayant été partiellement détruite lors de la seconde guerre par le passage des japonais, en effet les Britanniques étant principalement occupé en Europe, ils ne sont que peu préoccupé de défendre leur colonie qui a donc subit ceci de plein fouet avec que peu de moyen pour se défendre. Je vous laisse avec la galerie photo.

Il est temps pour nous de reprendre la route vers d’autre horizon.

Marieke et Phil vos globetrotteurs