Ici on va vous parler des tisserands de Vigan. Ce n’est pas pour rien que tout un quartier de cette municipalité est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Comme je vous le dis dans l’article des jars de Vigan, la ville est riche en histoire architectural mais aussi en savoirs-faire.

En écrivant cet article, nous nous somme, aperçu du manque flagrant d’information sur ce savoir faire malgré le temps passé et les questions posées. Du coup quelques recherches sur Internet… Mais à notre grande surprise, nous n’avons pas trouvé beaucoup plus d’informations. On c’est alors dit que nous ne ferions pas cet article.
Mais voilà nous voulions tout de même vous partager ce savoir-faire ancestrale intergénérationnelle et familiale qui fait partie intégrante de la culture de plusieurs familles de Vigan. Nous trouvions dommage de passer à côté. Donc veuillez nous excuser part avance pour le manque de précisions ou même d’informations pour cet article, mais ce serait dommage de faire comme beaucoup et passer à coté de ce savoir-faire centenaire.

Ce métier d’artisanat existe depuis des centaines d’années, très probablement d’influence Chinoise et en rapport avec la route de soie. De ce que l’on sait, c’est que le savoir faire est transmis de génération en génération, souvent de mère en fille dans une dizaine de familles, ici, sur Vigan. Malheureusement, comme beaucoup de savoir faire ancestraux, les jeunes d’aujourd’hui s’en désintéressent petit à petit et nous pouvons le comprendre du fait de sa pénibilité et, on peut le dire, c’est mal payé. Du coup c’est un savoir faire qui risque de se perdre.

Histoire de le souligné encore un peu plus, se savoir-faire est à la base exclusivement réserver à la gente féminine. Et oui vu qu’il se transmet de mère en fille ! La demoiselle qui nous à fait la visite, M.R., nous à expliquer qu’historiquement, c’est un travail de femme et on peut aisément le comprendre quand on voit l’agilité des petits doigts travaillant sur le métier. M.R. nous à aussi confier que, maintenant que les jeunes ne veulent plus faire ce travail difficile, quelques hommes travaillaient ici. Et, soit dit en passant, qu’adviendra-t-il de la transmission de ce savoir-faire ?

Vigan, ou en tous cas la famille que nous avons visitée, est munie de métiers à tisser de tailles différentes. Pour être précis, 2 tailles différentes : des standards et des plus grands.
Comme vous le voyez sur les photos, les métiers à tisser sont authentiques et mécaniques, et de facto absolument pas automatiser. Tout ce fait à la sueur des muscles et à l’agilité des doigts. Nous ne connaissons malheureusement pas exactement la provenance des métiers à tisser. Est-ce-que des familles les on amener avec eux en venant ? Ou alors, les ont-ils reproduits ? Où même encore, les ont-ils inventés ? Les ont-ils fait importer ? Et dans ce cas, quand, d’où, comment ? Si l’un d’entre vous à des réponses à ces questions, cela nous intéresse et nous ferait plaisir de la partager dans cet article. Envoyez-nous un petit mail.

Nous ne connaissons pas non plus exactement l’origine des fils utiliser. Ceux utilisés aujourd’hui sont achetés chez un commerçant. Évidemment, maintenant il est facile et pas trop cher de se faire livrer de partout dans le monde ! Mais avant ? Il y a plus de cent ans ? À nouveau, plein de questions se pose ! Y avait-il alors dans les rizières du coton ou une autre matière ? Y avait-il un commerce autour de cette matière, ici, aux Philippines ? S’agissait-il de coton ou de soie ? Et oui toutes c’est question émanent juste parce qu’il y a un petit savoir faire local. Bien sûr, nous pourrions juste passer à côté et se contenter de contempler cela, mais ce ne serait pas nous et notre soif de compréhension de la culture local avec un grand C.

On a tout de même appris certaines choses. Tout le travail, de la préparation jusqu’à la confection de l’étoffe, se fait en 1 jour.
Tout d’abord, les fils sont enroulés autour de tige de bambou. Cela s’appelle le rouleau de chaine. Ensuite, ils sont ramenés devant le tisserand, sur le rouleau de tissu, qui au fur et à mesure, emmagasinera l’étoffe. Tous ces fils devront passer dans le harnais, séparé un par un en fils pair et impair. Ils seront disposés de telle sorte que, lorsqu’on actionnera les pédales, le mouvement de ses fils créera un croisement. À chaque croisement, une navette (ici c’est un morceau de bois où du fil est enroulé au tour d’une tige) laisse échapper un peu de fil. Ce passage est perpendiculaire au reste des fils et cela crée l’étoffe. Bon ok, cela ne fait pas mal de vocabulaire technique, mais c’est tous de même intéressant. En plus, on vous passe les particularités de langage pour exemple l’étoffe fabriquer ici s’appelle abbel. Tout cela pour vous montrer à quel point cela fait partie du paysage, qu’il ne s’agit pas juste d’une attraction touristique ; qu’il y a bien plus derrière. D’ailleurs, si vous cherchez des informations sur ce savoir-faire (pas spécifiquement sur Vigan mais plus général), vous vous apercevrez qu’il y a une histoire très longue sur le métier à tisser et les tisserands, et oui, car cela date tout de même de –3 000 ans AV JC voir même pour certain tissus cela date du néolithique.

Bien sûr, aujourd’hui, pour satisfaire les touristes, ils réalisent avec les étoffes des sacs, des taies d’oreillers, des centres de table, des draps et nappes et plein d’autre petit article sympathique. Mais quelques années auparavant, il s’agissait principalement de vêtements de tous les jours, de vêtements traditionnels ou de vêtements de cérémonie, avec un de style plutôt espagnol, mais ça, c’est une autre histoire à lire

Phil et Marieke vos Globetrotteurs