Trek dans les rizières

Trekking de deux jours dans la province d’Ifugao, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, mais aussi souvent appelé la huitième merveille du monde. Deux jours magiques.

Au départ de Batad, dans la province d’Ifugao, nous allons vous partager le trek de deux jours au travers des rizières en terrasse de la province Ifugao, avec notre guide local Leemas.

Ce trek est bien connu des gens du coin et de beaucoup de voyageur venu ici. Vous retrouverez pleins de photos et pleins d’infos dans les guides touristiques, sur les blogs, etc.
Mais parce que tout a quelques choses de différent à apporter, et probablement aussi parce qu’on aime bien faire différemment, nous avons parcouru le sentier dans le sens inverse, pendant la saison des pluies ! En saison sèche, cette ballade se fait principalement dans le sens Banaue – Batad. Mais il y a plusieurs bonnes raisons à le faire dans l’autre sens, et nous allons vous les faire découvrir au travers de cet article.

Commençons par les désavantages : OK, ça monte bien plus que cela ne descend, mais si comme nous, vous le faites pendant la saison des pluies, c’est plutôt un avantage pour la stabilité car sa glisse bien plus en descente.
Certes il y a les couleurs de fleuraison du riz en saison sèche, ou le fait que la plupart des terrasses sont en fleur mais comme vous pourrez le voir dans la galerie, il y a bien d’autres couleurs et chose à voir durant la saison des pluies.

Un peu d’histoire

À l’époque des conquistadors espagnols, la région de Ifugao, qui porte le même nom que le peuple, qui n’a pas été colonisé. En effet, de par son accessibilité difficile, mais aussi parce que ce peuple a résister pour ses terres, les colons ne sont pas venus dans ses montagnes. Les influences espagnoles dans ces terres ne sont donc pas présentes. Ce sont les américains qui, avec leur bonne relation avec ce peuple, leur apportera église, école et médecine occidentale.

Allez c’est parti ! Départ à 8 heures du matin sous un ciel couvert, mais nous partons confiant. On n’imagine pas ce qui nous attend…

Le début du trek démarre du guesthouse,a ux milieux des terrasses de Batad, là où nous avons passé les 3 derniers jours, direction les hauteurs des terrasses avec une vue imprenable sur ces terrasses.
Nous traversons les rizières par un chemin que nous n’avions pas encore emprunté. Ce qui nous donne une vue différente et surtout plus en hauteur ! Une fois arrivés au sommet de l’amphithéâtre, avec une vue imprenable sur le village de Batad, notre route prend le chemin de Cambulo. Le panneau indique 3 km ; pas bien loin avant la première pose !!
Mmm, ça, c’était sans compter qu’il fallait d’abord tout redescendre afin de mieux remonter…

Un peu de santé

En parlant de monter et descendre, le taux d’obésité ici dans la région, et même dans le pays d’ailleurs, est très faible (taux de prévalence 6% pour 22% en Belgique et 33% aux Etat Unis).
Probablement dû au nombre de kilomètres fait à pied par jour, et parfois pour rejoindre une terrasse, où commence seulement le travail. Il faut plus d’une heure de marche en escalier ! C’est d’ailleurs amusant quand on vous parle des distances. On vous donne d’abord le temps qu’ils mettent (ex : 40 minutes) et ensuite, ils rajoutent « mais probablement que vous mettrais +/-1h30 ». Quand nous mettons 1 heure pour arriver d’un point à l’autre, les locaux, eux, mettent 2 à 3 fois moins de temps. Si vous regardez sur les photos vous remarquerez que la plupart sont vraiment musclé, des plus jeunes aux plus anciens.

Nous descendons dans la montagne pour arriver à ce petit village, isolé, calme et plein de charme après 2h30 heures de marche (3 km !). Notre première étape : Cambulo.
Ici, comme à Batad, on se rend compte de l’isolement. Il n’y a pas de route, juste un petit chemin qui vous amène jusqu’ici, et c’est à la force de vos jambes. Il en est de même pour les réapprovisionnements. Le riz qui est produit ici n’est pas destiné, en premier lieu, à la vente mais plus à la consommation personnelle due, entre autre, à la distance. Tout au long de notre marche, nous rencontrons des familles vivant çà et là dans ces montagnes et ses rizières, isolés des choses du monde moderne. Ce qui n’a pas l’air de les déranger, bien au contraire. Ils ont vraiment l’air heureux et en harmonie avec leur environnement.

Une fois notre halte à Cambulo terminée, une petite heure pour luncher, et on repart ragaillardi pour continuer la suite de notre chemin. Heuu, au fait, c’est à partir de maintenant que ça commence à monter…

Cela sera la partie la plus difficile de la journée ; 5 heures d’escalier. Mais, nous avons de la chance, car il n’y a pas trop de soleil ! Ça peut paraître étrange ce que je dis là, mais comme la chaleur est déjà tellement présente, si le soleil pointe le bout de son nez ça devient insoutenable. Pour l’instant nous avons quelques petites averses rapides qui nous rafraichissent, affaire à suivre… On a tellement de chose à vous raconter sur cette journée ! Les enfants occupés à fortifier une terrasse familiale avec les pierres remontées de la rivière en contre bas, le tout sous forme de jeu avec un immense sourire, la vieille dame a l’abris de son sac plastique qui laboure sa terrasse avec l’eau jusqu’aux genoux, ainsi que des paysages à couper le souffle… Je vous laisse apprécier cela dans la galerie

Nous descendons dans la montagne pour arriver à ce petit village, isolé, calme et plein de charme après 2h30 heures de marche (3 km !). Notre première étape : Cambulo.
Ici, comme à Batad, on se rend compte de l’isolement. Il n’y a pas de route, juste un petit chemin qui vous amène jusqu’ici, et c’est à la force de vos jambes. Il en est de même pour les réapprovisionnements. Le riz qui est produit ici n’est pas destiné, en premier lieu, à la vente mais plus à la consommation personnelle due, entre autre, à la distance. Tout au long de notre marche, nous rencontrons des familles vivant çà et là dans ces montagnes et ses rizières, isolés des choses du monde moderne. Ce qui n’a pas l’air de les déranger, bien au contraire. Ils ont vraiment l’air heureux et en harmonie avec leur environnement.

Une fois notre halte à Cambulo terminée, une petite heure pour luncher, et on repart ragaillardi pour continuer la suite de notre chemin. Heuu, au fait, c’est à partir de maintenant que ça commence à monter…

Cela sera la partie la plus difficile de la journée ; 5 heures d’escalier. Mais, nous avons de la chance, car il n’y a pas trop de soleil ! Ça peut paraître étrange ce que je dis là, mais comme la chaleur est déjà tellement présente, si le soleil pointe le bout de son nez ça devient insoutenable. Pour l’instant nous avons quelques petites averses rapides qui nous rafraichissent, affaire à suivre… On a tellement de chose à vous raconter sur cette journée ! Les enfants occupés à fortifier une terrasse familiale avec les pierres remontées de la rivière en contre bas, le tout sous forme de jeu avec un immense sourire, la vieille dame a l’abris de son sac plastique qui laboure sa terrasse avec l’eau jusqu’aux genoux, ainsi que des paysages à couper le souffle… Je vous laisse apprécier cela dans la galerie

Un peu de tradition

Si vous venez dans le coin, une chose vous marquera peut-être ? En effet, beaucoup on les dents rouge sang, au premier regarde on pensait qu’il s’agissait d’une gingivite bien prononcé ? Mais en y regardant de plus près, c’est la noix de bétel qui donne une couleur très rouge sur leurs lèvres et laisse des traces rouges sur les dents.

Il n’y a peut-être pas que ça qui vous troublera. Au premier regard, un échange pourrait vous paraitre suspect. Oui, j’ai bien dit suspect !! Vous assisterez très certainement à une vente de pondre blanche !! J’ai d’ailleurs capturer c’est instant de générosité en photo. Il s’échange une mixture particulière, mixture à ne pas confondre avec de la Cocaïne (ou toutes autres drogues, ne me fait pas dire ce que je ne dis pas) !! Cette poudre blanche et grise est de l’escargot cuit ! Ils en font une poudre. Ensuite pour la consommer il la frotte contre leur dent, ils en raffolent ici, à Batad !

Ces deux produits, 100% local, sont consommés pour se donner un petit coup de fouet, pour se réchauffer. C’est aussi un moment de partage quand tu rencontres quelqu’un que tu n’as plus vu depuis longtemps, un ami(e), un membre éloigné de ta famille ou bien une ainée à qui tu as juste envie de faire plaisir. Voilà pourquoi j’utilise le mot partage ci-dessus. Ces mixtures sont légales mais les organismes nationaux de santé mènent des campagnes pour la réduction de leurs utilisations, à cause de certain effet néfaste pour la santé. Mais comme on le dit souvent, les traditions on la vie dure… (un peu comme le Cava en Mélanésie).

Après une bonne journée de marche et un bon repas préparé par Leemas, notre journée se termine dans le village de Pula où nous nous endormons épuisés, mais paisibles, au calme de ce village perché au-dessus des rizières loin de tout. Seule guesthouse du coin, qui s’apparente plus à un logement chez l’habitant qu’à un guesthouse. Une charmante dame d’un certain âge nous y accueille, Carmen, très timide mais surtout très charmante.

Le lendemain départ prévu à 7 h, pour 5 à 6 heures de marche à travers des rizières en escaliers, mais aussi la jungle qui nous sépare de Banaue.

Nous avons eu moins de chance avec le temps comme vous pourrez le voir sur les photos. Je vous le disais ci-dessus, nous sommes en fin de saison des pluies ! Cette journée nous le rappel bien, par cette pluie, d’abord sous forme de crachat incessant, pour continuer en pluie diluvienne amenant des torrents sur le petit chemin de chasseur que nous empruntions !! Elle nous a rendu la tâche difficile, mais amusante. Au début de la marche, on évitait les flaques d’eau pour ne pas se tremper les pieds mais à la fin, la pluie était tellement forte que le chemin est devenu une mini rivière. Impossible d’éviter les pieds mouiller dans ces conditions, enfin, pas juste les pieds d’ailleurs. La pluie était tellement forte à certain moment, qu’on avait littéralement l’impression qu’on nous jetait des seaux d’eau en permanence dessus !! (Vous comprendrez les quelques traces de goute d’eaux sur certaine photo) La fatigue, mêlée aux conditions difficiles, nous amène à de bon délire, rien de tel qu’une bonne décompensation pour garder le moral. Comme ceux qui nous suivent au jour le jour ont pu le voir sur Instagram, cela nous a bien fait rire et donné du baume au cœur pour la suite et fin de journée.

Ce trek de deux jours fut une belle expérience que nous vous recommandons, qui apporte son lot de péripétie et de difficulté tout de même. Car avec les pluies, il y a les glissements de terrain, les chutes intempestives de Philippe, les passages plus périlleux et parfois, de rivière. Mais c’est surtout, de bons moments, des belles rencontres, des paysages à couper le souffle, inoubliables, la découverte de savoir-faire millénaire, la passion, la force, le courage, le calme, la proximité de la nature… Un super grand merci à tous, et plein de courage pour l’entretien de toutes ces rizières. Un travail fort-saint qui en vaut la peine.

Je vous laisse découvrir nos aventures en photos, lors de la deuxième journée avec la pluie, le photographe a été moins productifs mais certaines photos ont été prises et valent le détour.

Un dernier petit truc que notre guide Leemas nous à donner, et qui peut vous servir un peu partout aux Philippines : souvent des enfants mendient. Car malheureusement, on les y a habitué. Du coup, comme il ne trouve pas ça bien, il préfère, plutôt que de les envoyer balader, et avoir un contact avec eux, leurs donner des friandises, de petit noies ou des fruits… Ils repartent avec un sourire jusqu’aux oreilles et ils l’attendent pour son prochain passage… On pourrait comparer cela à Gandalf dans le film du Hobbit. Oui vous savez, quand il arrive dans la Comté et fait flamber les feux d’artifices… Du coup, nous, on a toujours un petit sachet de bonbon, chiques, cacahouète ou fruits sur nous !

J’espère que vous avez vécu l’aventure avec nous au travers de ce texte, mais j’espère par-dessus tout vous avoir donné encore un peu plus envie de voyager pour découvrir d’autre culture. Si vous ne savez pas encore comment, aller voir les préparatifs.

Phil et Marieke, vos globetrotteurs.