Sarawak
Commençons par quelques trucs et astuces pour arriver dans l’état du Sarawak. Au départ de l‘état du Sabah, arrêtez-vous quelques jours dans le Sultanat du Brunei, vous y accèderez en 4 heures de bateau (fastcraft) en passant par l’ile de Labuan, état fédérale de la Malaisie. De cette ile, vous changez de bateau, de toute façon c’est sur votre route et en plus cela vaut le détour. Ensuite une fois que vous avez profité de ce qu’à offrir le coin pour rejoindre la capitale de l’état du Sarawak, comptez au départ du Brunei 4 heures de bus pour arriver à Miri, en voiture ce n’est qu’à 1h30 de route pourquoi pas le tentez en stop, et de Miri le bus est direct mais un peu long 17 heures de bus ahahah !
Nous l’avons fait en bus ce qui nous a fait prendre la mesure de la taille de l’ile de Bornéo, croyez-moi elle est grande !! En effet si vous avez calculé cela fait 22h de trajet du Brunei à Kuching. Un petit conseil, si vous ne comptez pas vous arrêtez sur la route entre Miri et Kuching préférez l’avion. Le bus reste moins cher mais tous mis bout à bout (boisson, nourriture, madame pipi,) cela reste à confirmer ! Par contre si vous avez envie de prendre votre temps de découvrir les villages, la campagne les plages entre ces deux villes le bus sur plusieurs jours reste une très bonne solution, il y en a des choses à découvrir à voir il y a plus de 1000 km. Perso si je devais le refaire je prendrais mon temps en louant une voiture ou une moto histoire de pouvoir m’arrêter où je le souhaite, à vous de voir …
Enfin nous voilà arrivé à Kuching, où l’on visite un peu la ville qui offre une grande diversité gastronomique ou d’attractions et visites en tous genres, comme nous sommes en période du nouvel ans chinois, pas mal de choses sont fermé. Il n’y a pas de réelle festivité durant la journée cela se passe en famille ou dans les lieux de culte, le nouvel an chinois dure 40 jours donc en fonction des moments cela change. N’ayant pas eu de météo clémente durant notre séjour à Kuching, saisons des pluies oblige, nous ne verrons pas de défiler ou autre festivité mais pas de panique vous en trouverez plus loin dans nos articles, à Melaka.
Saviez-vous que Kuching en malais signifie « chat » ! C’est d’ailleurs pour cela qu’il y a plusieurs statues de chat dans la ville. Et aussi des chats (bien vivant) un peu partout, ce qui est très marrant car jusqu’à présent on avait vu beaucoup de chiens mais là ce sont des chats, ils semblent être bien nourrit. On nous à compter plusieurs histoires sur leur venue ici sur l’ile, arrivés par bateau via les colons ou natifs de l’île, nous ne découvrirons pas cette vérité qui peut être dois rester un mythe.
En se baladant dans la ville on peut apercevoir des bâtiments de tous style un temple chinois à droite, une mosquée à gauche, un temple indien entre deux buildings modernes mais retrouvez aussi une d’architecture coloniale, et si vous vous intéresser à l’origine de cela vous entrerez dans l’histoire du royaume du Sarawak (1842 -1946) dirigé par les Raja blancs.
Instant d’histoire :
Le royaume de Sarawak, royaume des Raja blancs
Comme je vous en ai parlé dans l’article du Sabah auparavant l’ile de Bornéo appartenait entièrement au Brunei. En 1841, le sultan du Brunei offrit une partie de ses terres, à un dénommé James Brooke qui aida le sultan dans sa lutte contre des tribus rebelles. James Brooke fut nommé raja par le sultan. Raja et Rajah (avec ou sans H), il faut bien faire une distinction car un Rajah est un roi mais un Raja un vice-roi ou un seigneur, selon la langue.
Sir James Brooke, dit le Raja de Sarawak, né le 29 avril 1803 à Bénarès en Inde est un aventurier britannique premier raja blanc du Royaume de Sarawak.
Lorsqu’il eu son territoire il modifia et modernisa la gouvernance qui était auparavant gérée d’une façon traditionnelle selon les coutumes ancestrales du Brunei. Dans le but de réformer le gouvernement selon un système moderne, il créa une administration de style occidental et pour le faire fonctionner et fit venir un nombre réduit de sujets britanniques, dont quelques militaires.
Il n’en conserva pas moins les traditions et les symboles des monarchies traditionnelles malaises, principalement celles qui donnaient au roi un pouvoir législatif et exécutif absolu. Les successeurs de celui qu’on appelait désormais Raja James continuerons cette politique.
Tout au long de leurs règne les Rajas ont étendu leur royaume, après la seconde guerre mondiale, pendant laquelle le Sarawak a été occupés par les forces japonaises et les mouvements d’indépendance de l’Indonésie, le Raja blanc Vyner Brooke se rendant compte que son royaume, isolé, ne serait pas capable de faire face aux nouvelles donnes de l’échiquier mondial le céda à la couronne britannique, au « Colonial Office » qui devint une colonie de la couronne jusqu’en 1963 ou le royaume obtient son indépendance et rejoint la Malaisie en tant état.
L’histoire de l’ile de Bornéo remontant bien avant la colonisation et les tribus animistes vivant au cœur de la jungle primaire depuis des siècles (la première trace de vie humaine remontant à plus de 40.000 ans). Durant le trajet en bus on en a vu des architectures nous faisant pensée aux longhouses. Vous saviez que la superficie du Sarawak est plus grande que celle du Sabah, d’ailleurs saviez-vous que l’état du Sarawak est le plus grand de la Malaisie et que celui du Sabah est le deuxième, à la vue de cette immensité et de l’étendu de l’île (pas d’avion ou de bus à l’époque, plus de 1000 km de jungle primaire séparai centaines tribus).
Nous sommes curieux de voir la différence entre les tribus présenté ici au centre culturel du Sarawak et celle que nous avons pu voir dans le centre culturel du Sabah. Le centre culturel de Kuching abrite 7 tribus toutes animistes, mais aux faites, …
Instant définition :
Qu’est-ce que c’est que ça animiste ?
En dehors de quelques anthropologues qui reprennent ce terme dans leur analyse en lui donnant une signification précise, le terme d’animisme n’est plus employé que de manière très vague, pour finalement désigner toutes les religions qui ne sont pas universalistes (c’est-à-dire les religions de la conversion, telles le christianisme, l’islam ou qui ne sont pas des religions de grands pays-civilisations (les religions chinoises, indiennes, etc.). C’est pour cela qu’on retrouve en réalité, cet animisme un peu partout sur la planète car il recouvre des pratiques très différentes, allant du vaudou africain au chamanisme en passant par divers cultes totémiques ou ancestraux.
Il est alors pris comme synonyme de « religion traditionnelle » (un terme qui ne signifie rien, en soi), ou d’autres termes à l’usage tout aussi vague.
L’animisme peux être la « croyance » en un esprit, une force vitale, animant les êtres vivants, les objets mais aussi les éléments naturels, comme les pierres ou le vent, ainsi qu’en des « génies » protecteurs. C’est aussi un monde composé de deux parties les vivant et les non vivant (non vivant ne signifiant pas les morts mais bien la matière morte), ou encore ce qui vie sur la terre et ce qui vie sous la terre, …
Ces âmes ou ces esprits mystiques, manifestations de défunts ou de divinités animales, peuvent agir sur le monde tangible, de manière bénéfique ou non. Il convient donc de leur vouer un culte.
On retrouve l’un des berceaux de l’animiste pas très loin de l’ile de Bornéo en Papouasie-Nouvelle-Guinée cela s’étend à la Mélanésie (Vanuatu – Fidji – Nouvelle-Calédonie, on en retrouve même des traces dans les Iles Marquises ou sur l’Ile de Pâques) Les aborigènes du pays d’Oz sont animiste, mais aussi en Afrique dans bien des tribus. Une autre façon de penser la vie, qui entraine un gros décalage avec notre société plus cartésienne, ce qui vous le comprenez bien rend aussi leur étude compliqué, vu que les questions que nous pourrions nous posez ne s’appliqueraient pas à leur culture, que de piste de réflexion …
Il s’agit souvent d’une transmission orale et non d’une transmission par l’écrit ce qui lui vaut ce mot de religion primitive souvent employé, à tort selon moi. De ce que j’ai pu voir et de ce que j’ai pu lire, il s’agit bien plus qu’un état de pensée, une manière de vivre qui est bien différente et qui en effet se transmet par la parole. Il est une manière de vivre en harmonie avec la nature qui l’entoure, une manière d’accepter cette nature, il est une manière bien différente de nous de voir cette nature, et le monde qui nous entourent, nos filtres, notre prisme de vision ne sont en quelques sorte absolument pas les mêmes, … bien des lectures intéressante vous attende si vous le souhaitez, plus d’information sur ce sujet, je vous conseille celle de Philippe Descola en autre, …
Retrouvez une interview sur le sujet : https://www.scienceshumaines.com/l-animisme-est-il-une-religion-entretien-avec-philippe-descola_fr_15096.html
Retrouvez un petit échantillon de ce monde au travers de nos photos réalisées durant notre premier long voyage de 2 ans
Le village culturel nous a semblé plus vide, moins vivant que celui à Kota Kinabalu, probablement du aux festivités du nouvel an chinois, il n’en reste pas moins impressionnant de voir l’habitat de ces tribus, par exemple :
- La tribu de Orang Ulu, qui vivent dans des longhouses perché dans les hauteurs. Mais, attendez, orang ulu ça ne vous fait pas penser à orang outan ? Et bien « orang » signifie les habitants des hauteurs et « ulu » rivière, donc ici cela signifie les habitants au-dessus de la rivière et « outan » signifie jungle donc « orang outan » signifie les habitants de la jungle J. Ce peuple vit dans des longhouses vraiment grande, la plus impressionnante des maisons est celle du peuple des Melanau.
- La tribu Melanau, la maison qui est exposé dans le village est petite, nous a-t-on dit, mais elle nous semblait déjà énorme. C’est une maison qui est construite à quelques dizaines de mètres au dessus du sol, elle compte 4 étages dont le dernier étage sert au stockage. En tant normale une maison comme celle ci peut héberger 600 personnes, ça fait beaucoup dans une seule construction et ce n’est plus une famille c’est un village qui vit là-dedans.
- Vous pourrez aussi visitez la traditionnelle maison malaise qui est une maison plus petite toute faite de bois. Allez voir les photos.
Je vous ai déjà parlé de la vie sauvage de Bornéo, et bien ici à Kuching nous avons visité le centre de réhabilitation du peuple de la jungle les orangs outansJ. En effet ce centre existe car il y a une importante déforestation qui se fait sur l’ile de Bornéo, principalement coté malaisien (30% de la totalité de la forêt primaire L) mais pas que, … La forêt est riche de bois précieux (comme le tek) pour l’ébénisterie et l’huile de palme bien sûr, Rrrr. Du coup les orangs outan perdent leur habitat naturel et nécessite d’être réhabilité à la vie sauvage. Le centre est entouré de nombreux hectares de forêt mais ce n’est pas assez pour les 20 orangs outans qui y vivent. Lorsque vous allez voir ces animaux sauvages au centre, vous n’avez pas de garantie d’en voir car ils sont sauvages (rendu à la vie sauvage) ! C’est ce qui a bien failli se passer pour nous, car en cette saison (mois de février-saison des pluies) c’est la saison des fruits et il se peut que ces animaux ne viennent pas chercher de nourriture au centre car ils en ont déjà en abondance dans la forêt. Comme disait l’un des soigneurs, c’est probablement décevant pour vous de ne pas en voir mais nous sommes très heureux car cela veut dire qu’ils survivent par eux même dans la forêt.
A première vue comme cela on pourrait appeler cela du feeding oui mais ! car il y a un mais ! Pourquoi dans ce cas les orangs outans ne revienne-t-ils pas systématiquement chercher leur nourriture ici plutot que de la chercher dans la forêt ? C’est là ou est le mai ! Et bien la nourriture que leur donnent les soigneurs n’est pas suffisante pour toute la journée cela les forces à en chercher par eux même. La ration évolue avec le temps d’ailleurs une bonne partie des sujets ne viennent plus du tout ce qui fait la fierté des soigneurs. Et il y a des quoi les 20 animaux venaient se nourrir avant, maintenant plus que 5 de manière régulière. Le centre continuera de donner une ration minimum une fois que les 5 sujets restant ont retrouvé une autonomie complète afin d’être sûr d’assurer la survie de cette espèce menacée et ainsi que la famine ne soit pas la principale cause de leur mort. Allez voir les photos de cet instant magique que nous avons vécu en apercevant 4 orangs outans (2 mamans et 2 bébés), ainsi que d’autres petits curieux qui passaient par là.
Instant Zoologie :
Orangs outans quelques trucs à savoir
- Les orangs outans se reproduisent lentement. En effet ils ont 9 mois de gestation pour un seul bébé.
- Les mères s’occupent de leur petit jusqu’à leur 5e année de vie.
- Les orangs outans sont territoriaux mais ils ne vivent pas à un seul endroit donné, ils migrent pour trouver leur nourriture.
- Chaque mâle arrivé à maturité devient un roi qui a besoin de son territoire.
- Ces animaux se nourrissent principalement de fruit et hors saison des fruits ils mangent des graines, des racines et feuilles.
- Chaque jour après avoir mangé, ils se construisent un nid de feuillage pour y faire la sieste.
Voilà il déjà temps pour nous de reprendre la route, bien-sûr avec le peu de jour que nous avions sur cette formidable ile, il y a pleins d’autres choses à voir a visiter, on espère en tous cas vous avoir donné envie de venir passer un petit moment ici à Bornéo. Retrouvez quelques interview de locaux.
Après ce petit voyage sur l’ile de Bornéo coté Malaisien, nous reprenons la route pour la Malaisie péninsulaire, plus exactement à Kuala Lumpur.
A bientôt
Marieke et Philippe vos globetrotteurs.
Leave A Comment