Le Sabah

Le Sabah est un état de la Malaisie, il se situe sur l’ile de Bornéo à l’Est de la Malaisie péninsulaire. L’ile de Bornéo est divisée en 3 pays : l’Indonésie, dont le territoire est le plus vaste, la Malaisie avec les états du Sabah et du Sarawak et le sultanat du Brunei Darussalam.

L’origine du nom de Bornéo, est
 directement liée à celui de Brunei. En effet, lorsque les Portugais arrivèrent dans la région au XVIe siècle, ils baptisèrent l’île d’après le principal sultanat appelé alors Burne (lisez Burni), qui s’y trouvait et avec qui ils traitèrent. On ne connaît pas exactement les origines du nom Brunei, cependant il semblerait qu’il provienne du mot Sanskrit varunai signifiant « Gens de la mer », terme devenu au XIVe siècle Barunai. Ceci donne du sens à la compréhension de la culture et un lien qui semble de plus en plus évident ce profil au regard de ceci et de l’histoire. La mer semble être un lien omnis présent entre les pays d’Asie du Sud Est.

Des liens fort entre le Brunei, le nord de Bornéo l’état du Sabah (Malaisie) et les Philippines existent et perdurent. Il y a aussi malheureusement certains éléments qui les divisent sous forme de conflit plus politique à l’heure actuelle mais qui parfois déborde par la violence.

Le Sabah étant un état autrefois donné par le sultan du Brunei au sultan du Sulu (ile du sud de Mindanao) puis loué par la suite aux colons britanniques. Mais une fois les colons retirés du pays, l’état du Sabah se rattache à la Malaisie. Et aujourd’hui les descendants du sultan du Sulu revendiquent toujours ces terres, et en 2013 il y a eu un conflit armé (gagné par la Malaisie) dans l’Est du territoire. Un élément aussi à mettre en exergue est la difficulté géographique que vie les Philippines avec les mêmes descendants, je parle du conflit qui fait rage dans l’archipel du Mindanao et en mer du Sulu (il y a bien des liens à faire aussi sur ce conflit actuel surtout si l’on sait que le nouveau président (philippin) en est originaire et qu’on connaît l’histoire des nomades des mers etc..). Le conflit persiste relativement mais toute la zone du Sabah n’est pas une zone dangereuse, comme on tendance à le croire, à le lire et comme on nous l’avait fait croire. Un des buts de notre aventure est au travers des différents médias que nous utilisons de vous montrer une réalité tout en faisant des liens avec ce qui nous entoure, mais voilà on s’est fait avoir sur ce coup-là, nous avions prévu au départ de rester une dizaine de jour sur place, mais malheureusement à cause de mauvaise information nous avions pris la décision d’organiser notre séjour autour de la ville Kota Kinabalu et de passer de 10 à 3 jour. Eh bien, on aurait mieux fait de ne pas écouter les médias, agence de voyage qui se vendent locale ou même le ministère des affaires étrangères de certain pays et aussi certains voyageurs, on aurait mieux fait de se fier à nous au regard de ce que nous avons vu de nos yeux vus !! (Vous l’avez compris un petit coup de gueule tout de même sur les fausses infos véhiculées par beaucoup).

Notre séjour dans le Sabah sera de 3 jours et nous resterons dans la capitale Kota Kinabalu. La ville jouit de nombreuses activités touristiques qui vous permettent de découvrir les alentours et la culture. Une des attractions à ne pas manquer selon nous est le village culturel car elle est, je pense, un bon moyen de comprendre le mode de vie des tribus qui vivent dans l’état du Sabah. Bien sûr ils ne vivent plus de cette manière il s’agit d’un village culturel qui est certes une attraction touristique et une reconstruction à l’identique mais elle est un bon reflet de comment vivaient les tribus à l’époque post colonial. Le village est assez interactif, vous avez d’ailleurs un guide pour l ’ensemble du parcours. Le guide qui vous explique pour chaque tribu la différence entre les croyances, la manière de vivre, de construire leur habitat et bien d’autres choses, vous avez aussi un représentant de chaque tribu qui parle peu Anglais mais qui répond via le guide aux questions plus précise. Vous goutez à des préparations traditionnelles, on vous apprend à tirer à la sarbacane … Tous pleins d’activités qui vous font participer à la visite.

Il y a 5 tribus :

  • Les Kadazan-Dunsun, les cultivateurs de riz,
  • Les Lundayeh, chasseur et pêcheurs,
  • Les Rungus vivant dans des longhouses,
  • Les Bajau, cowboys du coin et navigateur
  • Les Murut, les chasseurs de tête !

Chaque tribu à ses propres croyances elle sont au départ toutes animiste, aux fils des années certaines tribus entières se sont convertis à des religions tel que le christianisme, le bouddhisme ou l’islam.

Par exemple la tribu des Bajau est une tribu musulmane, on le voit bien à l’intérieur de leur maison. Il y a une partie de la maison qui sont construite pour les moments de prière. Dans la maison on voit aussi des symboles triangulaire un peut partout ce qui signifie l’unité.

Je vous conseille vivement d’aller voir le Mari-Mari culturel village si vous passez par ici, il est vraiment intéressant.

Vous verrez aussi dans la ville une mosquée dite flottante car elle est entourée d’eau.

Instant définition :

Mais à propos c’est quoi l’islam finalement ? Que veut dire islam ? quelle différence faire entre islam, musulman, islamique etc.

L’islam est une religion abrahamique s’appuyant sur le dogme du monothéisme absolu et prenant sa source dans le Coran, considéré comme le recueil de la parole de Dieu (Allah) révélée à Mahomet proclamé par les adhérents de l’islam comme étant le dernier prophète de Dieu, au VIIe siècle en Arabie saoudite au sud-ouest de l’Asie.

Le terme religion abrahamique désigne les religions monothéistes apparues dans l’héritage d’Abraham soit principalement le judaïsme, le christianisme et l’islam dont les textes et paroles sacrés, respectivement le Tanakh, l’Ancien testament, le Nouveau testament de la Bible et le Coran, évoquent la figure d’Abraham.

Un adepte de l’islam est appelé un musulman ; il a des devoirs cultuels, les « piliers de l’islam ».

L’islam est apparu en Arabie au VIIe siècle sous l’impulsion du prophète Mahomet. L’empire islamique n’est pas resté unifié longtemps ; la nouvelle religion a rapidement connue un premier schisme (un schisme est une rupture dans la communion d’une religion, le rejet de l’obédience commune, une séparation volontaire sans forcément renoncer aux dogmes) et plus tard un deuxième schisme. La source du conflit était politique: la désignation du calife ou imam, successeur du Prophète à la tête de la communauté. Or Mahomet a eu des filles mais pas de fils.

Qui donc allait diriger la communauté après sa mort? Il n’avait pas donné d’instruction à cet égard.

Il y a 4 branches qui se sont créé : Sunnites, Chiites, Khâridjites et le Soufisme, dans ses 4 branches il y a pleins de sous-branches qui se sont créé par la suite, il y en a vraiment beaucoup.

Le mot « islam » avec une minuscule désigne la religion dont le prophète est Mahomet. Le terme d’« Islam » avec une majuscule désigne la civilisation islamique dans son ensemble.

 La religion musulmane a été désignée autrefois en français par le mot « islamisme » (comme « judaïsme », « christianisme », « bouddhisme », « animisme », etc). Mais ce terme tend à être remplacé par celui d’« islam », le mot « islamisme » s’étant spécialisé pour désigner les courants politiques radicaux.

Deux choses que j’aimerai mettre en évidence ici, la premier et que si l’on regarde l’histoire des autres religions abrahamique s’appuyant sur le dogme du monothéisme absolu on y voit finalement bien plus de similitude que de différence et de celle-ci découle beaucoup de liens vers nos histoires, nos cultures.

Le deuxième élément qui ressort est qu’il y a bien une différence à faire entre les mots, cette différence qui malheureusement à mon sens est souvent mal compris et amène pas mal de stigmatisation (dans un sens comme dans l’autre). Je parle bien sûr du mot islamique qui comme vous avez pu le lire est actuellement utiliser pour définir un courant politique et non pour définir la religion musulmane. Il s’agit donc bien d’un problème politique pour ne pas dire géopolitique que nous vivons actuellement au niveau mondial, bien sûr il est imbriqué car certain l’utilise à leur fin dans bien d’autre problème en autre lié au dogme. Je me permets d’écrire ceci ici à la vue justement des mauvaises informations que nous avons reçues, mais aussi à la vue de ce que je peux constater ici sur la manière dont chacun peut vivre sa religion, je vous en parle bien plus ICI (lien vers interview Phil et Marieke en Malaisie).      

Une des autres activités qui vous est proposée est une excursion en bateau pour aller voir les signe nasique. Sur les berges de la rivière vous pourrez observer la vie sauvage, les singes nasique surtout mais ils sont sauvages donc parfois plus difficiles à voir mais il reste être territoriaux donc les locaux savent où les trouver et aussi à quel moment de la journée demandez-leur avant de réserver votre journée J en tous cas nous ça nous a bien servit comme vous pouvez le voir sur les photos . Si vous êtes observateur vous pourrez surement voir d’autres animaux sauvages, lézards ou même plus gros des crocodiles, des serpents, des papillons, des oiseaux, sur une des photos vous pouvez voir un oiseau bleu, c’est le Kingfisher (roi des pécheurs), …

La croisière pour voir la vie sauvage est souvent proposée avec une autre croisière pour voir les lucioles il y en a vraiment beaucoup cela donne un beau spectacle, et d’ailleurs vos skippers ont une technique pour les attirer vers vous.

C’est vrai que je vous parle de la vie sauvage mais saviez-vous qu’une des particularités ici sur Bornéo c’est bien la vie sauvage qui est si riche.

Instant vie sauvage :

A Bornéo, il vous est possible de plonger au cœur de la forêt primaire, certes une partie non négligeable de la forêt a été détruite et est utilisé à des fins commerciales (huile de palme) mais il reste néanmoins une bonne partie sauvage, primaire coté Malaisie et une bien plus grande du coté Indonésie (ça c’est une autre histoire, pour plus tard J). Le coté primaire de l‘ile est pratiquement inchangée depuis des milliers d’années. C’est un véritable paradis tropical pour des milliers d’espèces qui profitent des conditions de vie si particulières (fortes températures, hydrométrie (taux d’humidité) proche de la saturation et luminosité au sol presque nulle) … Condition particulièrement éprouvantes pour l’Homme qui si aventure ! Mais qui font la joie et la richesse de dizaine de milliers d’espèces animales et végétales. La forêt primaire de Bornéo, au cœur de l’Insulinde est une sorte de paradis pour de nombreuse espèces endémique et rares dont les plantes sont volontiers carnivores. L’île est parmi les zones du monde les plus riches en biodiversité, vous y retrouver des singes ou lézards volant des crapauds vénéneux déguisée en feuille morte mais aussi de plus grand animaux, rhinocéros, éléphant, crocodile et bien sur tout un tas de rampant au multiple couleur et au poison redoutable. Vous saviez que c’est ici qu’on retrouve la plus grande fleur du monde : la plante en question appelée Rafflesia la plus grande fleur simple connu de la planète bleue. A ne pas confondre comme on le fait souvent avec l’Armorphophaluus titanum ou arum titan qui elle ne possédé pas de vraie fleur mais bien une inflorescence (arborescence au sommet) de petite fleur.

La rafflesia atteint plus d’un mètre de diamètre et à des moyens de défense et de prolifération bien caractéristique et qui pourrait faire pâlir plus d’une charogne. Ce qui lui faut d’ailleurs sont surnom, fleur cadavre, c’est une fleur qui évolue-t-elle un parasite et fleurit si je puis dire-t-elle un champignon. Elle a été découverte en 1818 dans la forêt tropical d’Indonésie par la botaniste Joseph Arnold. Elle tient son nom de Sir Thomas Stamford Raffles, le chef de l’expédition. Au jour d’aujourd’hui elle serait menacée par la déforestation il n’y a pas de chiffre clair mais c’est ce qu’il semble a priori. A ce jour du a ces particularités aucun biologiste n’a réussi à la cultiver, elle ne pousse que dans son milieu naturel qui se cantonne à l’ile de Bornéo, la forêt humide de Sumatra ou dans le Sud de la Thaïlande.    

Vous l’avez compris l’ile de Bornéo a une grande richesse et encore au jour d’aujourd’hui, on y découvre de nouvelles espèces, telle une limace jaune et verte (Ibycus rachelae de son petit nom) ou Phobaeticus chani, qui a le titre d’insecte le plus grand du monde (retrouver en une au Musée d’histoire naturelle de Londres (56 cm de long !)). Et bien d’autres choses.

Au regard de ceci je ne m’étonne pas que la croyance (animiste) de base des indigènes était plus porté sur leur environnement, que leur protecteur se trouvait au travers de cette vie permanente que l’on trouve dans la forêt primaire et qu’ils étaient bien moins porté sur les cieux qu’à d’autres endroits de la planète.

L’ile de Bornéo coté Malaisie reste une des destinations mondiales pour les aventuriers qui n’ont pas froid aux yeux et qui n’ont pas peur de s’aventurer dans cette immense jungle. Mais comme nous ne le sommes pas tous, pas mal d’organismes proposent des treks plus ou moins long dans cette forêt primaire. Ceci la rend un peu plus accessible à tous, c’est d’ailleurs l’image que l’état s’efforce de donner, une image verte, nature, sauvage, et accessible qui d’une certaine manière malgré quelques couac non anodin, est peux être bon pour l’avenir de cette ile et forêt primaire. Par cette volonté qui se dit écoresponsable sont mis en place des structures qui ce veulent plus respectueux de l’environement.

Un petit documentaire intéressant à voir sur le sujet : (en anglais)

https://www.youtube.com/watch?v=xA2j29XYsWk&list=PLNx5GK81kihFU5FX3w1kLdnPar4WJe4Du

https://www.gralon.net/articles/maison-et-jardin/jardin/article-la-rafflesia—la-plus-grande-fleur-du-monde-9468.htm

Après avoir fait le petit tour en milieu sauvage nous nous baladons à travers la ville, qui n’est pas très étendu et peu se faire aisément à pied. Si vous êtes là bas un dimanche profitez du marché qui offrent un large choix d’artisanat local, de nourriture locale avec ses divers fruit et légumes. Si vous n’y êtes pas un dimanche vous pouvez vous rendre dans le marché artisanal sur le bord de mer qui se trouve d’ailleurs près des petites échoppes pour manger et du marché de fruit, légumes et viandes et poissons permanent.

Vous pouvez aussi vous rendre dans les hauteurs en passant par charmant chemin à travers la jungle. Un des points de vue sur Kota Kinabalu, c’est surtout une vue sur les bâtiments, mais cela donne une idée du toit de la ville. Vous verrez aussi sur plusieurs photos des immeubles avec du street art qui pour le coup donne aux bâtiments un aspect plus artistique et plaisant à regarder, la ville est colorée.

Une des choses à laquelle nous aurions participé si nous n’avions pas changer nos plans serait le trek de la rivière Kinabatangan, des renseignements pris sur place nous dises qu’il n’y a aucun souci. Il vous faut compter 2 nuit et 3 jours du coup nous n’avons pas pu, cette fois ci faire ce trek. Le trek en pleine jungle vous donne la possibilité d’observer la vie sauvage en milieu naturel, vous serez susceptible d’observer éléphants, rhinocéros,… mais maintenant on sait et vous aussi qu’il est accessible sans problème, ce n’est que reporter et cela nous donne une bonne excuse pour repasser par ici.

Avant de prendre la route nous faisons aussi un tour sur le port de Kota Kinabalu, Jesselton Point, d’où nous prendrons le bateau pour le Brunei et ensuite direction l’état du Sarawak, plus de 1000 km nous en sépare, pourtant nous sommes sur la même ile, c’est grand Bornéo.

A très bientôt

Marieke et Philippe, vos globetrotteurs.