Philippe

Né en 1981, culturellement originaire de Bruxelles, Belgique, citoyen du monde

Questions posées avant l’arrivée aux Philippines :

  1. Comment imagines-tu le contact avec les locaux ?
    Je pense que les Philippins et Philippines sont très chaleureux qu’ils/elles te parlent très facilement comme si tu les connaissais depuis toujours. Je dis cela pour deux raisons car je l’ai vécu à l’ambassade des Philippines à Bruxelles avec un conseiller et parce que je pense qu’il y a, en relation avec l’histoire, une influence espagnole que je suis d’ailleurs très curieux de découvrir plus en profondeur, je trouve aussi les latins plus chaleureux en général (mais ça c’est peut-être bien une croyance !?). Je pense que le contact sera donc rapide, facile et amical sauf exception dans certaine région.
  2. Qu’est-ce que sera, tu penses, le choc culturel pour toi dans ce pays ?
    Je pense qu’il sera multiple, tout d’abord la pauvreté, peut-être pas directement à Manille où nous arrivons ou du moins pas dans tous les quartiers mais plus aux abords des villes un peu comme les bidons ville. Je ne suis pas sûr mais je pense aussi que la prostitution sera très présente, je ne sais pas trop à quel degré, visible, très visible, ou vraiment choquante ?
    Le rapport à la terre, sera je pense un choc pour moi, ayant vécu ces dernières années en Océanie le rapport à la terre y est très présent et particulier, je pense en voir une toute autre approche qu’il me faudra digérer sans la juger et tout particulièrement la pollution visuelle (les déchets de partout) !? Culinaire, relationnel au gens, la langue usuelle même si beaucoup je pense parle Anglais. Le choc va être multiple mais les points essentiels sont les premiers.
  3. Quelles idées te viennent quand on t’évoque ce pays ?
    Plage, prostitution, rizière, misère, saleté, bruit (nuisance sonore), soleil, chaleur, lagon, poison, pèche, plongée sous-marine.
  4. Quelle sera l’alimentation quotidienne et penses-tu que cela te coutera cher ?
    Je pense que le coût de la vie n’est pas le moins élevé de l’Asie mais qu’il reste tout de même peu élever en comparaison à mes derniers voyages et à la Belgique, du coup la nourriture serait à faible coup, je pense y manger beaucoup de poulet et du poisson. Coté épice je pense que cela sera plus sucrée, que pimenté (j’espère), je pense que je mangerai dans des bouibouis ou des espèces de cantines un peu le coté latin. Je pense y manger bien pour pas trop cher !

Questions posées au terme du séjour :

  1. Le contact avec les locaux a t’il été comme tu l’imaginais ?
    Un grand oui sur le côté on t’aborde et te parle très facilement ! Un grand oui sur le côté amical ! Ce que j’ai vécu à l’ambassade, ce côté ami de toujours, je pense pouvoir dire l’avoir vécu tous les jours durant ces 3 mois et d’une certaine manière c’est très agréable à vivre. Les Philippins ont le contact facile il suffit d’un sourire d’un regard, ou même si vous donnez l’impression d’être perdu pour que l’on vous parle ou vous aide, t-elle un réflexe pour eux, c’est naturel.
    Je me permets ici une petite parenthèse qui me semble importante, je vous en laisse seul juge. Cela peut paraître curieux, mais cette interaction permanente même si très agréable peut à certain moment être trop pour moi ! Je m’explique, j’ai besoin de mes moment de solitude, de réflexion, autrement dit, je suis plutôt introverti, (Introverti n’est pas égale à timide ceux qui me connaisse vous le confirmeront 🙂 Ces moments avec moi-même me ressource, du coup, il est vrai que cela peut être irritant pour moi quand en permanence des gens te regardent, te parlent, veulent apprendre à te connaître… même si oui j’aime ce contact facile et sans chichi que j’ai vécu ici. Tout à une limite si je puis dire ainsi. Ceci c’est moi, c’est pour cela que je vous le mets en évidence car vous ne pouvez pas le devinez, et comment pourriez-vous comprendre ce que je vous explique sur le contact avec les locaux, ou même comment vous parler du contact avec d’autres si je ne vous explique pas qu’elle en est ma perception ?! Ce qui m’amène à un point essentiel de cette parenthèse sur cette question je pense :
    La perception des choses est-elle liée à la culture ou est-ce autre chose plus personnelle ? et dans ce cas le ressenti que je vous écris ici, est-il le choc culturel d’un Belge Bruxellois, ou mon choc culturel à moi ? S’agit-il plutôt d’un ressenti personnel face à une manière à moi de percevoir le contact ? Personnellement, je pense que cela se situe quelque part au milieu.
    Cette parenthèse me semble assez importante pour comprendre ce travail que vous lisez. Afin de justement ne pas faire ce pourquoi ce travail est fait ! même si certaine notion pourrait apparaître plus clairement dans la troisième question (choc culturel) elles sont bien présentent dans toutes les questions et il faut y être attentif pour ne pas en faire des amalgames de stigmatisation. Quand on parle de choc culturel, de filtre, au travers d’un regard personnel, …, cela peut vite devenir un vrai nœud difficile à dénouer qui peut engendrer pas mal de mal entendu. Un dernier exemple pour bien comprendre cette parenthèse : si je devais vous en donner un ressenti, ce serait plutôt quelque chose du genre, aménagez vous des temps de solitude et si je ne faisais pas attention je pourrais vous écrire, faite attention il y a toujours du monde qui vous accoste partout ! Ce ressenti sous forme de conseil pourrait être interpréter de bien des manières alors qu’à la lecture de ce qui est écrit ci-dessus vous comprenez bien mieux pourquoi ! Autrement dit tout ce que je vous écrit est personnel, face à un ressenti dû à qui je suis ! Dans cette parenthèse j’ai voulu mettre en évidence le fait qu’il s’agit bien de ma perception du contact et que chacun le percevra, le vivra probablement bien différemment et ceci en fonction certe de sa culture mais aussi en fonction de soi-même, son histoire, ces filtres et bien plus encore.Pour bien répondre à cette question je dirais ceci : Le contact a été encore bien plus facile que je l’imaginais, comme vous pouvez le voir sur les photos nous en avons fait des rencontres et je dirais même que nous avons rencontré plein de nouveaux amis, il vous suffirait, si toute fois ce serait nécessaire, pour apporter une preuve à ce que je mets en évidence, de regarder les statistiques lier à mon compte Facebook (perso) durant cette période aux Philippines ! Oui oui, j’ai bien dit ça ! Regardez le nombre de nouvelles relations que j’ai via cette interface vous comprendrez ! Bien sûr ceci est lier à bien des éléments mais cependant il est, je pense, un bon reflet et de surplus un reflet original de ce contact facile !

    Toutes fois je voulais tout de même souligner une exception sur ce point. Cette exception qui n’a pas été comme je l’aurais pensé en fonction des régions (Nous n’avons pas été dans toutes les régions bien sur !) mais bien plutôt celle des zones touché par le tourisme de masse. Comme malheureusement dans beaucoup d’endroit pour ne pas dire tous. Dans ces zones le contact est bien plus difficile, bien moins personnel, bien plus lié selon moi à un rapport à l’argent qui a tendance à fausser les relations. Mais pas que, c’est aussi probablement dû au passage incessant de nouvelles personnes, avec toutes la promesse qu’apporte ces relations éphémères, apportant bien plus souvent des désillusions que de réelle relation durant dans le temps, ce qui à la longue use et crée un fossé entre plusieurs réalités. Le contact vécu dans ces zones se fait bien plus sous un masque qui selon moi reflète une réalité certes mais une réalité tout autre que celle que j’ai vécu aux Philippines ou autrement dit c’est selon moi ces zones qui ne sont pas le reflet réel du contact avec les Philippins ! Bien sûr ceci se mesure de bien des manières différentes et sera vécu par chacun de manière aussi bien différente. Il me serait difficile de vous le démontrer, vous le quantifier mais en tout cas, au contact de la population local, issue de toutes les classes et milieux sociaux mon ressenti est clair sur ce point. Un point qui je pense méritais d’être soulevé car il reflète d’une certaine manière le pourquoi de notre démarche. Vous montrez qu’il est possible de voyager autrement ! En voilà une bien longue réponse pour une si simple question, passons à la question suivante.

  2. Comment ce contact s’est-il passer ?
    Comme je vous l’écrit ci-dessus, ce contact a été encore bien plus facile que ce que j’imaginais déjà, mais comment se passe-t-il, comment vous approche-t-on, comment comprendre cette approche et finalement comment la recevoir et y répondre adéquatement ! Le premier constat que je me permettrai de faire serait que ce contact est fait de bien des finesses, bien sur tout ceci reste mon regard et mon ressenti des choses mais cependant j’ai le sentiment que ce contact se passe par bien des canaux, certe il y a le verbal qui commence souvent par : comment t’appelles-tu, ou encore quelqu’un qui te crie « American American » (lier à l’histoire j’y reviendrai), mais pas que ! Le nom verbal joue un rôle essentiel dans ce contact je pense, là où tu regardes ou ne regardes pas, à quelle distance tu tiens, enfin tous les trucs de base de la communication non verbal, ok, mais j’ai l’impression qu’elle à une importance bien plus forte que dans nos contrées. Le contact visuel à une grande importance vous pouvez dire bonjour, montrer le respect, voire la soumission, en regardant dans les yeux de votre interlocuteur de manière insistante ou à l’inverse, plus encore demander la permission, vérifier que vous n’offusquez personne, remerciez, demandez de l’aide, arrêtez un taxi, … Un point primordial est à souligner car par votre regard vous induisez indirectement des réactions chez votre entourage Philippins, des réactions que vous ne pourriez comprendre sans avoir perçu cette partie du non-verbal. Pour exemple : au début de notre séjour on se faisait accoster de manière insistante par tous les mendiants et enfants des rues que nous croisions sur notre route, on aurait dit que nous les attirions. Il venait nous réclamer de l’argent, de la nourriture, des vêtements, … Par principe nous ne donnions rien (cela ne changerait pas leur problème voir cela l’aggraverai à notre sens), il se montrai relativement insistant cela en devenait pesant voir irritant. C’était en faite notre non verbal qui parlait pour nous, la manière dont nous les regardions se faisait comme un appel à eux.Nous sommes passées par plusieurs phases que je ne vous décrirai pas ici, histoire de rester concis, enfin pour au moins essayer de ne pas être beaucoup trop long
    Cependant plusieurs choses nous ont marqué et mis sur une piste :

    • Nous nous sommes aperçu que la mendicité ne se faisait pas qu’avec nous étranger, mais aussi avec les Philippins, à la différence de nous ce n’était pas systématique et dans la plupart des cas ce n’était pas non plus très incisant
    • Nous nous sommes aperçu que les Philippins les ignoraient tout simplement et ne coupaient par leurs discussions, mais aussi et surtout, ne les regardaient pas comme nous le faisions

    De ce constant nous avons fait de même et, de là, l’insistance est tombée. Ensuite on c’est aussi aperçu qu’ils venaient vers nous après que nous les avons regarder, ou autrement dit après que nous les avons appelé ! Et ceci est vrai non pas juste pour les mendiants mais aussi pour les commerçants ambulant, les chauffeurs ou représentants des différents transports…
    Ici je vous parle que d’un seul point concernant le non verbal, point important qu’est le regard mais il y en a tellement d’autres, et je ne peux tous vous les mettre ici et je suis certain aussi de ne pas tous les avoir décodées. Je conclurais ceci en insistant sur le fait que le nom verbal tient une place primordiale dans l’interaction que vous pouvez avoir avec les Philippins. Primordiale même et cela va de soit si vous n’en décodez qu’une partie infime, bien sur l’origine n’a que peu d’importance finalement mais je pense qu’une des raisons de cette utilisation importante du non verbal est qu’il y a abondance de langue et dialecte qui se côtoie ici, qu’il y a beaucoup de monde partout mais aussi que les Philippins sont peut-être plus attentif à l’autre car plus holistique, et que c’est pour cela que le nom verbal tient une place si importante dans la communication. Et je finirais en disant que s’il y a une chose qui vous dérange, vous irrite, vous incommode chez l’autre, dites-vous que peut-être elle ne vient pas de l’autre mais bien plus de vous par la réponse que vous induisez chez l’autre.

    Un point par lequel j’aurais probablement dû commencer, quelle langue utilise-t-on, une petite erreur qui n’en est peut être pas une au regard de ce qui est écrit avant  Mais cependant c’est tout de même important. Je vais tout de suite vous enlever le doute tout le monde parle Anglais, ok c’est l’Anglais Américain donc notre oreille y est moins habitué et si vous rajoutez l’accent Philippin cela peut parfois devenir compliqué, mais dans l’ensemble cela se passe sans problème et puis de toute façon il y aura toujours quelqu’un qui viendra à votre rescousse au cas où. Mais soyey tout de même attentif à un fait, les Philippins sont plutôt timide et de par son histoire et d’autres faits, il pense ne pas bien savoir parler Anglais ce qui a pour conséquence qu’il n’ose pas tout le temps le parler, surtout avec vous l’Américain (faut vraiment que je revienne sur cette notion) parfait Anglophone !

    Une astuce qui aide dans le contact avec les philippins et qui de surplus leur fait plaisir si vous souhaitez aller un peu plus loin dans les discussions, cela peut paraitre tout à fait normal pour certain, pourtant ca ne l’ai pas pour tous : utiliser la langue national le filipino (tagalog). Bien sûr on ne devient pas parfait bilingue comme cela, mais juste 1, 2 ou 3 mots je vous jure ça leur fait super plaisir et ca vous ouvre plein de nouveau horizon (merci = Salamat). Un autre point que j’ai remarqué concernant la formulation des phrases et qui je vous l’avoue est encore un peu obscure pour moi, mais qui a, je pense, sont importance dans le contact. On parle très peu à l’affirmative mais bien plus à l’interrogative et l’affirmative est compri comme une demande !? Ils ne sont pas utiliser comme j’en ai l’habitude, pour exemple, si vous demandez s’il y a du pain pour le petit-déjeuner et bien sachez que la personne va se démener pour vous amener du pain pour le déjeuner, comme si vous lui aviez demandé d’en avoir, et non pas comme si vous l’aviez demander à titre informatif ! J’ai des pléiades d’exemples sur cette utilisation qui peuvent parfois être comique mais qui quelques fois vous mette dans des situations délicates. C’est un peu comme si la question devait automatiquement obtenir une réponse positive, alors qu’à mon sens elle est parfois posée à titre informatif !

    Je me rappelle avoir demandé s’il y avait une piscine dans le coin, pas que j’avais spécialement envie de me baigner, c’était plus juste pour information pour savoir, et éventuellement pourquoi pas dans les prochains jours aller faire quelques longueurs. Et bien, ce fut un drame de m’annoncer que non, j’ai eu droit à une salve d’excuses mais aussi après il y a une toutes une discussion que je n’ai pas compris en dialecte pour finalement me dire que si je voulais, il y en avait une ! Mais c’était un peu loin, 1 journée aller-retour de route et bien sur l’oncle voulait bien m’y amener…
    Ceci n’est qu’un exemple, c’est bien plus compliqué que cela, ça va dépendre des situations, de la personne à qui vous vous adressez. Je dois avouer ne pas tous les avoir décoder sur ce point mais une chose est sûre, si vous êtes un hôte faites attention aux questions que vous posez car vous êtes dans une position-t-elle un Roi face à ces sujets.

    Ce qui m’amène à vous parler de l‘hospitalité j’ai souvent eu cette impression d’être un petit roi et ne pas savoir comment remercier, l’hospitalité fait partie selon moi intégrante de la culture Philippine, je dirais même que c’est l’un des savoir-faire philippins. Car ils prennent soins de vous, vous concoctent des petits plats, vous donnent leur lit pour dormir, et il serait impoli de refuser, ils se plient en quatre pour vous. Je parle de l’hospitalité ici car je pense qu’elle a un rôle prédominent dans le contact que vous pourriez avoir avec les philippins. Il est normal pour eux de recevoir l’hôte, le voyageur, l’étranger, le démuni et cela engendre un tas de disposition que vous vivrez au quotidien ici aux Philippines, bien sur tous ceci a des origines que vous retrouvez dans l’histoire, la religion prédominante ou aussi le contexte social, mais à nouveau ce serait bien trop long à développer si cela vous intéresse aller voir les interviews ou sur la timeline ICI (lien vers les différents onglet sur les mots directement) vous trouverez pas mal de réponses déjà. Voici quelques exemples d’agencement que vous vivrez au quotidien :

    • Une personne qui vous laisse sa place pour que vous vous asseyiez
    • Une autre qui vous laisse passer dans la file (ca ce n’est pas toujours vrai à voir ci-dessous)
    • Le maigre repas de famille vous sera d’abord servi à vous avant que les plus jeunes ne puissent manger
    • Vous ne mangerez pas à la même table que vos hôtes, mais bien juste avec la personne qui vous à inviter, ce ne serait pas décent l’inverse
    • Les plus jeunes vous tendrons la tête pour que vous les bénissiez
    • On ne vous contredira pas
    • On fera attention plus à votre confort qu’au leur

    Pleins de choses qui d’une centaine manière à nouveau pourrait être mal perçu et mal vécu surtout sur la longueur, et encore plus si on ne les comprend pas, mais je pense pouvoir dire que pour la majorité, elles partent d’un bon sentiment et elles sont perçu comme tel par les philippins. Je pense même pouvoir dire que ceci ne s’adresse pas qu’à vous, l’étranger, mais cela se pratique aussi entre Philippins et particulièrement de ce que j’ai pu remarquer entre les tranches d’âge. Cela se retrouve très bien dans le tagalog, car nous avons le vouvoiement mais eux utilisent certains mots comme marque de respect en fin de phrase. Pour ma part cette hospitalité à un point difficile, je ne sais pas comment la remercier, je me demande, je pense que peut être il ne faut pas la remercier, il faut peut-être juste la recevoir mais ceci je vous l’avoue restera pour moi en question !

    Un dernier point qui me semble important sur le comment se passe la communication serait l’humour. Le Philippin est plus que bon public il rit à tout et tout particulièrement à l’imitation, à l’humour de situation, il rit à tout tant que cela se passe ensemble comprenez il ne rira pas de vous et de l’autre mais bien avec vous et avec l’autre. D’ailleurs il ne comprendra pas, ou en tous cas il ne relèvera pas, si votre humour est plutôt moqueur. Il peut même se montrer agacé si vous vous moquer d’une prestation plutôt compliqué au karaoké par exemple, donc surtout n’ayez pas peur de chanter, danser en public car tout le monde vous soutiendra, et garder à l’esprit que juste par un regard vous obtiendrez plein de soutien si vous êtes plutôt timide et par un simple sourire vous serez une bande d’amis de toujours.

    Ah, oui, j’ai failli oublier de vous expliquer le pourquoi on est tous Américain, mais je pense que vous avez déjà vu le lien. C’est simplement dû à l’histoire, il y a eu beaucoup d’Américain et principalement liée à l’US Army et il y en d’ailleurs toujours pas mal mais plus via l’armée pour le coup. Par habitude, ou par facilité je ne sais pas exactement, tous les grands à la peau claire sont des Américains pour peu que votre sac ou votre tee-shirt soit un peu de couleur kaki et c’est le ponpon ! Grand ici aux Philippines vous l’êtes assez vite la taille moyenne dois être entre 10 à 20 cm de moins qu’en Europe, cela se remarque très bien si vous essayez d’acheter des vêtements, d’ailleurs  ! Du coup, l’Américain signe de puissance et d’argent mais aussi de fierté pour l’Américain, c’est un bon moyen de vous aborder en utilisant ce « qualificatif ».
    Une des autres raisons pour lesquels on vous accoste c’est qu’on vous touve beau ou belle car vous avez la peau claire et que votre nez est pointu et on n’a pas peur de vous le dire, de vous le faire remarquer.

  3. Quel a été le choc culturel et qu’as-tu ressenti ?
    Je pense que pour bien répondre à cette question il me faut le faire en deux parties, tout d’abord par de simple ressenti, de tous petits détails vécus au quotidien qui pourrait sembler anodin mais qui à la longue peuvent être une cause d’irritation, d’énervement, voir plus… Vous l’avez compris, ces ressentis quotidiens et répétitifs en sont pour beaucoup selon moi dans le choc culturel. Ensuite je vous parlerai de ressentis ayant une portée plus absolue sur l’ensemble de ce choc culturel, des éléments plus dissimulés à percevoir, à comprendre, de la culture et qui on leurs effets en nous, et pas des moindres. Éléments de ressentis qui ont des origines bien plus difficile à expliquer aussi d’ailleurs, au premier coup d’œil des premiers jours on les ressent certes mais selon moi on leur donne des explications que je qualifierai « d’explication de self défense », explications pour le moins simpliste. Ces ressentis de petite différence ont préfère peut-être pour le coup les ignorer, en leur donnant ces explication brève et rapide (de self défense) mais je pense que peut-être une des clefs pour mieux vivre ce choc culturel serait justement de peut-être s’y attarder un peu plus ?! Car finalement en y passant plus de temps on en comprend les charpentes et on se rencontre à quel point ces petits ressentis du quotidien ont une portée bien plus large et des fondements bien plus enfuis. Au fait, ne parle-t-on pas de la culture comme d’un iceberg d’où l’on ne voit que la pointe sortir de l’eau, alors que si on plongeait la tête sous l’eau ont en percevrai sa grandeur !
    Tout d’abord des petits éléments du quotidien sous forme d’évidence dont nous rediscuterons en deuxième partie :

    • Tout va vite, très vite ! Ils doivent être pressé par la peur du manque, manque de place, manque d’argent, manque de nourriture !
    • On fait attention à vous tout en vous laissant votre libre arbitre !
    • On peut faire la file pendant des heures !
    • On prend soins de vous tout le temps, mais on peut sans problème vous pousser pour être le premier !
    • Il n’y a pas de poubelle, enfin si je ne considère pas le sol comme une poubelle !
    • Partout il y a des hommes armés avec de très gros fusil, cela me donne un double sentiment ambivalent. De sécurité car ils sont là ! Et d’insécurité car ils sont là !
    • On te dit tout le temps de faire attention à toi, que dehors c’est dangereux, de ne pas parler aux inconnus ! La pauvreté doit amener beaucoup de jalousie, de vol, de criminalité !
    • Les gens semblent désinvestis des problèmes, ils sont fatalistes ! Ils sont très croyants cela doit être pour cela !
    • Les gens se colle à moi tout le temps, me touchent, ils sont très proche les uns des autres que ce soit dans les transports ou autres ! Ça doit être leur côté espagnolˆˆ !
    • On pense tout le temps que je suis riche ! C’est parce que je suis blanc et européens !
    • Où que j’aille on me propose à manger ! Ca doit faire partie de leur us et coutume dû au manque de nourriture à cause de la pauvreté !
    • Leur manière de conduire est complètement anarchique il n’y a pas de règles ! Probablement car peu de contrôle !
    • Et tellement d’autres exemples

    Regardons maintenant tout ceci d’un peu plus prêt, en prenant un peu de distance :
    Il y a ce sentiment ambivalent lié à la sécurité ou l’insécurité, sentiment qui est régulièrement mis à mal dans un sens comme dans l’autre, que ce soit en étant sur place, ici aux Philippines, mais cela commence avant je pense, avant d’arriver. On reçoit déjà beaucoup d’infos/d’intox sur ce point. Tellement de choses me ferraient dire si je ne suis pas attentif que le pays est dangereux, que je me suis senti en insécurité ! Mais comme je vous le dit, ce sentiment est ambivalent et si je regarde bien sans tenir compte de certaines informations tronqué, alors mon sentiment est qu’à aucun moment je me suis senti en insécurité bien au contraire, car à aucun moment je me suis senti en danger ! Alors pourquoi me dit-on en permanence que ce soit à l’international ou au niveau national de faire attention ? Commençons mon raisonnement de manière très succincte par l’international :

    • Le discours international actuel, au regard de la politique du nouveau président élu, concernent les mesures prisent pour lutter contre les narcotrafiquants, mesures qui sont différentes de nos usages (quoi que !), un long débat est possible sur ce sujet et je ne veux pas rentrer dedans. Mais le seul constat que je peux faire c’est que la majorité, pour ne pas dire la totalité, des Philippins que j’ai rencontré durant les trois mois passé sur place, ont complimenté ces mesures prisent par le Président récemment élu. Concrètement en 3 mois dans 2 des 3 archipels (Luzon – Visayas) je n’ai pu voir de mes yeux cette violence montré sur les journaux internationaux, par contre j’ai pu observer, constater que les Philippines suivaient avec attention tout ce qui avait attrait à cela, dont les nombreuses plénières et débat parlementaire journalier ce qui selon moi n’est pas le reflet montré à l’international. (Bien sur je n’ai pas le point de vue des narcotrafiquants)
    • Un autre point, durant les trois mois nous avons vécu 3 typhons diffèrents et de niveau diffèrent, alors bien sur cela peut être dangereux, très dangereux, mortelle, bien sur les Philippines étant en plein sur la ceinture de feux du pacifique ils sont régulièrement pris de plein fouet par de nombreuses catastrophea et ceci d’ailleurs ce retrouve d’une certaine façon dans le mode de vie ! Mais ayant vécu ces trois typhon (modeste) et au regard des information donné par les médias à l’étranger (Belgique – Europe) je ne peux que constater à qu’elle point les faits sont déformer. Pour argumenter cela, ils ont parler que d’1 des 3, ensuite il ont mis en évidence le cataclysme vécu par 1000 personnes (cela représenterai un wagon de métro remplit si on devait remettre ca l’échelle Belge, sans bien sur minimiser la difficulté et la tristesse vécu pas ces milles personnes) en y rajoutant une symbolique forte qu’est Noel et voilà le tour est joué, … Bon je ne vais pas vous mettre toute l’analyse critique qu’il serait possible de faire ou du moins que je fais sur ce sujet mais, par ces exemples, j’ai essayé de vous mettre en évidence déjà un point qui me semble convaincant, de ce sentiment d’insécurité vécu de loin sur ce pays, et qui a pour conséquence de tronquer notre regard, avant même que nous arrivions aux Philippines.
    • Un dernier point, à la vue de beaucoup de commentaires vus sur des forums de voyageur, ou réseaux sociaux il me semble évident que cette notion d’insécurité relaté à l’international touche les esprits, car beaucoup demandent si c’est sécure, …. Ce sentiment d’insécurité est aussi amplifié probablement dû au climat mondiale, d’un jeu géopolitique dans lequel les Philippines ont une place importante autant au regard de l’histoire, de leur situation lier au dogme mais aussi quand on sait qu’un nouveau Président, d’influence mondiale, a énormément de placement lucratif ici aux Philippines. Et bien d’autres points seraient à développer sur ce sujet, ainsi je pense avoir démontrer suffisamment ce que je voulais mettre en évidence, la vision tronquer de départ !

    Ce passage de la vision international met selon moi en évidence à quel point notre prisme de vision est altéré avant même que nous arrivions sur le sol Philippins ce qui engendre je pense un regard diffèrent sur certain point et ce qui engendre des réactions en réponse à cela. C’est probablement aussi pourquoi ce sentiment ressenti est ambivalent ! Et la réaction des Philippins dans tout cela pourquoi me disent-ils tout le temps de faire attention ?

    Comme je vous le dis une des choses omniprésentes lors d’un au revoir (que ce soit à très court terme ou à plus long terme) engendre presque automatiquement un cérémonial de fait attention, ne parle pas aux étranger, soyez prudent, … ça c’est un fait ! Maintenant la question que je me pose c’est comment dois-je comprendre cela ? Dire de faire attention à selon moi pas mal de manière d’être compris, cela pourrait être une menace, mais non dans ce cas ça ne l’est clairement pas ! Cela peut vouloir dire que dehors c’est dangereux, pourtant je n’ai pas eu cette impression ! Alors comment dois-je le comprendre ? Comment dois-je lire ce message ? Il ne faut peut-être pas le comprendre comme un ATTENTION (attention = danger) mais plus dans le sens où attention à toi serai égal à prend soin de toi dans le temps. Ce qui nous ramene à pas mal de chose tel que la notion du demain ou autrement dit la notion du temps qui est bien différente ici mais j’en parlerai ci dessous. Là-dessous il y a aussi une notion d’hospitalité et de politesse, les Philippins sont précautionneux et attentionné avec l’étranger, le voyageur. Il y a aussi la notion de religion (catholique) qui fait aujourd’hui partie intégrante de la culture de nombreuses régions des Philippines, fait attention à toi et que du Dieu te garde, voilà les messages (SMS) habituels que nous recevions dans les heures qui suivaient notre départ. Enfin vous voyez il y en a des manières de comprendre cette simple phrase, ce qui bien sur ne nous donne pas de réponse claire à ce que les philippins pensent. Mais derrière cette phrase, et ceci nous rapporte peut-être bien plus à nos peurs qu’un réel danger de l’extérieur. Nos peurs liées à des origines et une multitude de facteurs propre à nous mais aussi à notre culture, nos filtres, de bien longue piste de réflexion s’ouvre à nous, à travers ces quelques réflexions sur le sujet. Mais cela met tout de même une chose en évidence : c’est que ce sentiment d’insécurité a des origines et n’est pas toujours pour autant lié à des faits mais peut-être bien plus à un sentiment qui passe au travers de multiples filtres, … ?

    Que ce soit dans les transports, dans les habitats, dans l’architecture, et dans bien d’autres domaines, on se rend compte que la distance entre les personnes est bien différente de la nôtre. Je parle même parfois de société bien plus holistique que la nôtre, comprenez plus collectivistes ou encore moins individualiste, c’est à dire bien moins centré sur soit même mais bien plus sur le groupe. Cependant avec la particularité, du moins c’est mon sentiment, que ces deux notions se chevauchent habilement en fonction des domaines. Par exemple dans ce qui est du domaine du commerce la compétitivité est bien présente et elle ramène à l’individu (individualisme) même si le gain est souvent ramené lui à la famille (collectivistes). Ceci amène aussi une certaine notion qu’arriver le premier, être le meilleur est bien (individualisme) c’est même ce qu’il faut viser (d’où les dépassements intempestifs dans les files d’attente), ce qui peut nous ramène aussi à la notion du rêve américain (histoire, la géopolitique) et au niveau de compétitivité (individualiste), etc.
    C’est pour moi un mélange subtil entre ces deux systèmes (individualisme / collectivistes), un mélange qui pour moi apporte un sentiment d’une part très agréable car on tient compte de vous, on fait attention à vous mais une autre peut être moins agréable où il faut jouer des coudes, pousser l’autre histoire d’arriver le premier, … ce qui peut-être un vrai choc de part ces ambivalences, difficilement descriptible. On passe de l’un à l’autre en un instant sans arrêt sur tellement de domaine diffèrent.

    Au regard de ceci il est peut-être aussi plus facile de comprendre la communication qui en découle car oui je pense que la communication découle de ces faits. C’est d’ailleurs très bien décrit dans la littérature autour, entre autre, de ce qu’on appelle la proxémie, le body langage ou encore le langage non verbal, mais aussi la notion de « garder la face ». Je ne vais bien sûr pas tout développer ici (c’est bien trop vaste) et je laisse le soin aux experts de vous expliquer toutes ces notions. Sachez juste que des liens multiples existent pour expliquer la proxémie ressentie au regard de l’individualisme et du collectiviste. Ce qui explique selon moi pas mal de chose quand on sait que des facteurs tel que le rapport au pouvoir, la masculinité, l’individualisme et l’incertitude ont une influence directe sur cette proxémie. Vous comprenez donc à quel point une grande partie de la culture en découle. Et histoire de retomber sur mes pattes, le sentiment que l’on peut ressentir et les chocs culturels vécu qui en découle ou que vous pourriez ressentir en sont directement lié. J’ai bien évidement une multitude d’exemple pour étayer tout cela je ne vous ai mis qu’une infime partie et je pense que peut-être c’est déjà pas mal indigeste à lire du coup je vous laisse digérer tout cela mais n’hésitez pas si vous le souhaiter de nous contacter si vous souhaiter plus d’explication.

    Je devais vous parler maintenant de la notion de temps, cette notion bien différente de chez nous et même des pays voisins d’ailleurs (je vous écris ces lignes de la Malaisie). Cela va vite, très vite et en même temps non, à nouveau cette ambivalence. Je ne vous écris pas grand-chose de plus sur ceci car je pense qu’il y a déjà pas mal d’élément de réponse dans le paragraphe précédent et vous en retrouvez probablement encore plus dans les interviews des Philippins. Je voulais tout de même souligner que ceci peut en effet être un réel choc culturel car il change la vision sur pas mal de point : les relations, la communication, la notion d’avenir, l’écologie, la religion, et comme vous le lirez plus bas sur des petits détails qui on leur importance direct sur le choc culturel.

    Une relation toute particulière et très importante qu’est cette relation à la nourriture, peu importe le moment de la journée, les personnes en présence, le moment de l’année, si vous êtes un hôte, on vous nourrira copieusement. C’est d’ailleurs une marque de respect, mais surtout d’hospitalité. Hospitalité si importante aux yeux des Philippins et si agréable à vivre en tant que voyageurs que l’on pourrait presque en oublier certaines difficultés que cela apporte. Ah oui car il est difficile de dire non, il est difficile pour moi dans ce contexte d’arriver à partir d’un moment de savoir où est la limite entre ce qui est de l’ordre de l’hospitalité et plutôt du profit personnel (pour l’un comme pour l’autre). Oui le choc culturel fonctionne dans les deux sens, ce que vous ressentez avec vos filtres, mais aussi ce que vos hôtes, interlocuteurs peuvent ressentir avec leurs filtres.
    Un exemple :
    Nous rencontrons des personnes et faisons connaissance. On discute d’où on vient des Philippines et finalement on est invité à manger chez eux, le repas se passe et finalement on nous propose de nous amener moyennement payement (essence, matériel) visiter quelques iles avec le bateau familiale (déjà là, pas mal de possibilité de choc culturel, lié à l’argent, à une relation débutante, …) mais nous acceptons sans problème, tous se passe, et ensuite on ce fait à nouveau inviter à manger le soir, … Vous me direz ce n’est pas grave, refuser ou accepter ce n’est qu’une proposition ! Oui bien sûr, mais c’est plus difficile que cela si on tient compte du ressenti de l’autre et pas uniquement de sa petite personne ! Refuser serait-il perçu comme un affront ? Ou comme si quelques choses c’était mal passé dans la journée ? Ou à l’inverse accepter ne serait pas du profit de notre part une facilité (ne pas devoir payer pour manger) ou compris/vécu comme tel par eux ? Nous invitons par envie, par obligation, par habitude, par intérêt ? Pleins d’hypothèses possible, alors bien sur la communication claire et éclairé nous aidera dans cette situation mais la communication comme je vous l’ai démontré plus haut n’est pas toujours si évidentes.
    Par cet exemple j’ai essayé de vous montrer un sentiment qui est je pense lié au choc culturel que nous avons vécu là. La solution choisit pour se sortir de cette difficulté et parce que cela nous faisait plaisir est la suivante :
    Nous avons opté pour accepter l’invitation car cela nous faisait plaisir mais en ramenant nous la nourriture tout en précisant que nous avions déjà organisé les prochains jours.
    Bien sûr notre choix pourrait être mal perçu, sur bien des points, mais c’est ce qui nous est apparu le plus diplomatique. Un exemple qui d’une certaine manière me ramène à nouveau à moi-même, mais aussi à ma culture et donc à cette différence d’hospitalité et bien d’autre point surement.

    Une notion qui est très importante pour comprendre la culture et donc les éventuelles chocs culturels sont, je pense, ce que les Philippins nomme le « Bahala na »! Qui si on devait la traduire littéralement se traduirait par prendre soin ! Traduction qui m’a fois n’exprime qu’une infime partie du mot, car ceci renvoie à tellement de chose t’elle que :

    • La notion de fatalisme
    • La notion de temps
    • Les religions
    • L‘état d’esprit
    • Le prisme de vision par le quelle les philippins regardent le monde, et tant d’autres choses

    Cette notion est tellement complexe à comprendre en tout cas pour moi (peut-être car elle est à l‘inverse de ma manière de fonctionner), que même malgré les nombreuses explications demandé aux philippins, il m’est toujours difficile de vous la transmettre. Les explications qui m’ont été donné, l’ont été par plusieurs personnes et de manière différente d’une personne à l’autre. Toute fois elles ont selon moi des points de concordance, que je trouve dans la gestuelle (oui, oui) entre autres les bras qui se relâche et qui tombent au moment de prononcer le mot. Mais je retrouve aussi dans l‘état d’esprit général, et toutes proportions garder, à d’une certaine manière, une signification de difficulté sans pour autant tomber dans l’extrême de « c’est un problème ». Ceci m’a principalement été démontré lors du volontariat lié à l’écologie. IIs nous expliquaient que très clairement il était difficile d’agir sur le long terme (notion de long à définir) vu ce « bahala na », l’éducation et les mesures déjà mise en place n’y changeant pas grand-chose voire rien, d’après eux !
    Comme je vous le dis il y en a des choses à dire. Mais je vais me contenter d’un petit exemple illustrant bien ce fait et qui aurait clairement pu être pour moi un choc culturel et la peut-être été un peu sur la fin de mon voyage mais probablement un choc bien plus personnel encore que culturel :
    Je suis une personne qui résonne en terme de solution au problème, il m’est très difficile de ne pas mener un combat choisi ou non d’ailleurs, il m’est très difficile de ne pas m’impliquer dans ce que je fais, et j’ai d’ailleurs beaucoup de mal avec les personnes qui ne s’implique pas dans ce qu’ils font et bien croyez-moi le « bahala na » va exactement à l’encontre de cette vison de la vie, de cette manière de voir qu’est la mienne, au travers de ce regard fataliste qui trouve probablement des origines dans la religion mais pas que, quand on sait le nombre de catastrophe naturel qu’ont vécut les Philippines et contre lequel ils n’en peuvent pas grand-chose. Il est probablement bien plus intelligent de l’accepter que d’en faire un combat qu’y semble perdu d’avance.

    Voilà un petit exemple qui j’espère à bien illustrer une partie de la notion du « Bahala na » qui comme vous l’aurez compris je pense fait partie intégrante de la culture philippine, et pour le coup sur ce sentiment que l’on peut parfois avoir de fataliste des philippins. Ce fatalisme qui trouve son origine dans bien des choses et qui a surtout de multiples retombé dans la vie courante et quotidienne ici, comme quoi il est bon de prendre du recul pour comprendre parfois de petites choses du quotidien !

    Aussi étrange que cela puisse paraitre la chose qui m’a le plus marqué est le comment on se dit au revoir, étrange car souvent on se pose la question de comment on va se dire bonjour avant d’arriver dans un pays, comment va se passer ce contact . Ici mon séjour à plus été rythmé par : mais comment faut-il que je dise au revoir ? Plutôt que, mais comment je vais les approcher ! Ces au revoir ont été mon choc culturel à moi je pense, et l’explication que j’en donne est selon moi qu’il ne reflète tellement pas la chaleur, la proximité, l’hospitalité vécu à leur contact quotidien. Cet au revoir ce résume à un signe de la main et un mot bye, sans réelle contact physique (bise, hug câlin, ou même juste une petite poignée de mainsˆˆ) et ceci que ce soit entre personne du même sexe ou pas ! Il y a toutefois des exceptions dans la famille ou lors de situation particulière mais de manière générale cela s’arrête à ce simple « au revoir ». À tellement de reprise j’aurais voulu juste les serrer contre moi et non cela ne se prêtait pas ! Au début je me disais en partant que peut-être j’avais fait, dit, ou pas dit, pas fait quelques choses et que cela engendrait un malaise que c’était pour cela qu’il ne me disait pas au revoir (enfin quand je dis pas au revoir je veux bien dire l’au revoir que moi je connais mon au revoir habituelle mon au revoir de mes us et coutume) et de la ma réflexion sur ce point à commencer car finalement comment ce dit-on au revoir chez moi, il y en a des différents «au revoir »ˆˆ. Comprendre mieux le fait que déjà chez moi il y a tellement d’au revoir diffèrent, comprendre la notion bien différence de temps et de ce qu’est demain, comprendre un peu mieux le « Bahala na », mettre en évidence la timidité, la pudeur et bien d’autres choses mon permis de plus accepter cette différence et donc de mieux la vivre. Mais cela restera jusqu`à la fin de mon séjour un choc car je pense comme je vous l’ai déjà écrit ci-dessus, ces « au revoir » ne sont pas pour moi le reflet de la chaleur, l’hospitalité, et la proximité vécu au quotidien !

  4. Quand on évoque le pays, quel sont les idées qui te viennent ?
    Jeepney, tricycle, typhon, entraide, Festival, requin baleine, tarsier, sinulog, archipel, Magellan, Philip II, Legaspi, l’homme de Tabon, Insulinde, Luzon, Visayas, Espagne, Japon, navigateur, rêve américain, karaoké, terrasse de riz, cascade, hospitalité, tisserande, four de rue, débrouillardises, catholique, religion, musique, architecture historique, culture, proximité, amitié, jeunesse, enfant des rues, reine de beauté, histoire, selfie/groupie (un selfie en groupe hihi), salamat, gwapo, gwapa, et tellement de personnes et tellement d’autre chose qu’il me serait impossible de tout écrire.
    Je voulais souligner que comme vous les lisez bien des mots sont définitivement partie de ma tête quand je pense aux Philippines mais par contre bien d’autres y sont entrés.Pour conclure je reviendrai sur les choses écrites avant mon arrivée dans le pays. J’ai écrit entre autre que je pensais que le choc culturel allait être multiple et en effet il l’a été mais je pense l’avoir assez bien vécu dans l’ensemble, probablement car je m’y était préparé. Je l’ai scruté et analysé mais oui en effet bien des éléments auraient été susceptible de le créer, ce choc, et ce dès notre arrivée sur le territoire que ce soit à la capitale ou ailleurs. Un point que je soulignerai ; je n’ai vu aucune trace de prostitution, sur les trois mois où on y était, comme je le supposais, bien que l’on m’ai dit cela existe mais de manière très endémique.Le rapport à la terre a été bien diffèrent et je le rapporterai bien plus à la notion d’espace-temps ici comme j’ai tenté de vous l’écrire ci dessus mais oui cela peut en effet être très mal vécu et le fait de comprendre certain lien aide je pense à mieux le vivre.
  5. Qu’as-tu mangé, et qu’est-ce-que ça t’a couté ?
    En effet la nourriture en comparaison à la Belgique n’est vraiment pas chère enfin du moins si vous n’allez pas dans les grandes enseignes connues de tous et présentent partout. Si vous mangez dans les cantines ou dans les street food (la nourriture de rue, les baraques à frite d’ici quoi) ce n’est vraiment pas cher. Une fois que vous avez trouvez ce que vous aimez car du choix il y en a, il diffère en fonction des régions des provinces mais il y a tout de même certaines préparations que vous retrouvez partout, je les qualifierai des classiques. Une chose qui m’a surpris, la nourriture fait partie intégrante de la vie aux Philippines beaucoup se passe autour de celle-ci. J’ai mangé pas mal de poulet, le classique poulet adobo une valeur sur disponible partout. Le poulet ou le porc vous en trouver à toutes les sauces, cuit de bien des manières, parfois avec plus d’os que de chair. Le riz est omniprésent mais parfois remplacé par les pates comme lors des anniversaires par exemple. Un bon dicton pour vous qualifier la saveur donné aux aliments serai « La nourriture des philippins est aussi sucrer que les Philippins (en anglais : Sweet) » Bon j’avoue le dicton se dit dans l’autre sens mais bon.
    Dans l’ensemble j’ai bien mangé même s’il est vrai qu’à certain moment cela peut être lassant, répétitif, par choix probablement. Certains mets me sont vraiment étrange voire carrément répugnant, de par leur odeur ou l’aspect visuelle je pense au poison fermenté et au balote, œuf dur avec un fœtus (un tout petit poussin quoi) mais bon rien ne vous oblige à les manger, perso je n’y ai pas gouter et le pire c’est que je pense pas que ce soit mauvais…Bon en même temps vous me direz que je sais pas mettre un bouche un camembert tout moelleux qui pue…