Comme vous pourrez le voir il y a plusieurs possibilités de définition du mot culture, en quelques clics sur internet voici ce que l’on trouve (c’est juste un échantillon). Retrouver les sources utilisées en dessous de l’article, bonne lecture à vous.

Définition Philosophique

En philosophie, le mot culture désigne ce qui est différent de la nature, c’est-à-dire ce qui est de l’ordre de l’acquis et non de l’inné. La culture a longtemps été considérée comme un trait caractéristique de l’humanité, qui la distinguait des animaux. Néanmoins, des travaux récents en éthologie et en primatologie ont montré l’existence de cultures animales.

Étymologie

  • L’étymologie du mot « culture », du mot latin « cultura » (« habiter », « cultiver », ou « honorer ») suggère que la culture se réfère, en général, à l’activité humaine. Ce mot prend des significations notablement différentes, voire contradictoires, selon ses utilisations. Le terme latin cultura définit l’action de cultiver la terre au sens premier puis celle de cultiver l’esprit, l’âme au sens figuré (Dictionnaire Gaffiot). Cicéron fut le premier à appliquer le mot cultura à l’être humain : « Un champ si fertile soit-il ne peut être productif sans culture, et c’est la même chose pour l’humain sans enseignement. » (Tusculanes, II, 13).
  • Dans l’Histoire, l’emploi du mot s’est progressivement élargi aux êtres humains. Le terme culte, d’étymologie voisine (latin cultus), est employé pour désigner l’hommage rendu à une divinité mais réfère également à l’action de cultiver, de soigner, de pratiquer un art.
  • Par abus de langage, on utilise souvent le mot « culture » pour désigner presque exclusivement l’offre de pratiques et de services culturels dans les sociétés modernes, et en particulier dans le domaine des arts et des lettres.

Définition sociologique

En sociologie, la culture est définie de façon plus étroite comme « ce qui est commun à un groupe d’individus » et comme « ce qui le soude », c’est-à-dire ce qui est appris, transmis, produit et créé. Ainsi, pour une institution internationale comme l’UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels , matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les lois, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »1 Ce « réservoir commun » évolue dans le temps par et dans les formes des échanges. Il se constitue en de multiples manières distinctes d’être, de penser, d’agir et de communiquer en société.

Définition Anthropologique

« Ensemble complexe qui englobe les connaissances, les croyances, les arts, la morale, les lois, les coutumes, et tout autre capacité et habitude acquise par l’Homme en tant que membre d’une société ».
Tylor est novateur en ce qu’il considère la culture comme un fait universel, et se détache du sens français originel de culture comme marque de distinction, comme dans l’expression « un être cultivé ». Il innove aussi en ne restreignant pas la possession d’une culture à certaines populations uniquement, comme les blancs. Enfin il insiste sur le caractère acquis de la culture, ce qui n’était pas évident dans une société très naturalisante. Il étudie aussi les fondements des civilisations.

Autre définition

  • « Étant donné que la culture s’acquiert par apprentissage, les gens ne naissent pas Américains, Chinois ou Hottentots, paysans, soldats ou aristocrates, savants, musiciens ou artistes, saints, chenapans ou moyennement vertueux : ils apprennent à l’être. » Ce propos de T. Dobzhansky (1966) caractérise assez complètement la conception moderne de la culture : elle est acquise, mais d’abord par imprégnation et identification avant de l’être par apprentissage explicite ; elle est transmise généalogiquement et non héréditairement.
  • Où est alors la nature ? Ce qu’on appelle la nature humaine est « culturable à merci ». Elle est aussi source de toutes les cultures. Et la nature qui est le non-humain ? Les rapports réels et symboliques avec elle sont tributaires des diverses cultures.
  • « La culture » qui caractérise l’humanité peut être considérée soit comme un état des facultés, soit comme un système de fonctions ou de pratiques, soit comme processus qui peut être étudié ou bien à l’échelle de l’individu ou bien à celle de l’humanité.
  • La culture englobe de très larges aspects de la vie en société : techniques utilisées, mœurs, morale, mode de vie, système de valeurs, croyances, rites religieux, organisation de la famille et des communautés villageoises, habillement, etc.… Exemples : culture occidentale, culture d’entreprise.

Extrait

  • L’homme qui est cultivé est l’homme qui a reçu une éducation. Il faut à ce sujet dissiper un malentendu. On est en effet tenté de dire que l’éducation est partout, dans la famille, à l’école, dans les loisirs comme dans les études – même les jeux d’enfants peuvent être éducatifs. La vie elle-même serait, à sa manière, une éducation, non seulement par les leçons que l’on tire de l’expérience, mais par l’exercice le plus immédiat de nos facultés et d’abord de nos sens. Dans ce cas, certains n’hésitent plus à parler d’une éducation de la vue, du toucher, du sens gustatif, etc., chez le jeune enfant. A ce niveau de généralité, il faudrait appeler éducation le développement de l’homme qui passe de l’état d’enfance à l’état adulte. Rousseau, dans l’Emile, le dit avec son sens des formules : « Nous commençons à nous instruire en commençant à vivre, notre éducation commence avec nous ; notre premier précepteur est notre nourrice. Aussi ce mot éducation avait-il chez les Anciens un autre sens que nous ne lui donnons plus : il signifiait nourriture. Educit obstetrix, dit Varron, educat nutrix. » (L’accoucheuse fait naître – educere – , la nourrice éduque – educare, qui signifie prendre soin des petits et les nourrir). Lorsque l’école se fixe pour objectifs les savoirs, les savoir-être et les savoir-faire, elle s’inscrit dans cette perspective très générale d’une éducation qui se propose d’élever les enfants et de développer chez eux les aptitudes et les comportements qui feront d’eux des adultes.
  • Ce problème, on le sait depuis le second Discours de Rousseau, est bien évidemment celui de l’origine de la culture. Tout ce que peut faire une ethnologie ou une sociologie c’est de mettre en rapport la culture avec la société et de nous expliquer que, par exemple, l’art grec est en rapport avec la société grecque. Quand on a posé d’emblée et préalablement, comme un article dogmatique, que la culture a pour sujet la société on fera forcément de celle-ci l’explication de la culture, c’est-à-dire qu’on y cherchera les « conditions » avec lesquelles une réalité culturelle doit être mise en rapport. Mais on ne comprendra pas pour autant ce qui fait que cette réalité culturelle constitue un « modèle culturel » ou, pour mieux dire, un monde de valeurs, un monde supérieur aux individus, qui s’impose à eux et dans lequel ils trouvent leurs repères, leur identité et tout ce à quoi ils doivent leur existence : le monde, au vrai sens du mot, d’où vient tout ce qu’ils sont, tout ce qu’ils ont et tout ce qu’ils font. On peut certes étudier le contenu de ce monde, les croyances, les mythes, les idées, les coutumes, les œuvres de telle ou telle société ; mais enfin la question reste entière de savoir ce qui en a fait des valeurs. La société grecque explique pourquoi la culture grecque est grecque ; ce qu’elle n’explique pas c’est pourquoi la culture grecque est une culture, et une culture qui fait partie de la culture.

Voilà vous avez vu à quel point la tâche est longue et fastidieuse pour définir juste le mot culture alors imaginer les cultures ! Vu que nous allons traverser plus de 16 pays durant notre voyage cette tâche serait l’œuvre d’une vie. Pour définir, expliquer chaque culture rencontrée, alors qu’elle peut varier d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre mais aussi d’une famille et même d’un groupe d’individu à l’autre… Nous avons opté pour le petit jeu que vous retrouvez ici.


Les sources